mercredi 26 septembre 2007 par Le Patriote

KOUASSI KOFFI Félix, comment s'est fait le rachat de la société CIAD PROMO par votre groupe AMAOS ?
KOUASSI KOFFI Félix : Le processus de rachat de CIAD PROMO a commencé en mars 2007 lors de la cérémonie de Mirabet à Sfax, en Tunisie. Monsieur Dembélé (alors PDG de CIAD en exil à cause de la crise politico-militaire) a rencontré mes partenaires, et, leur a proposé la vente de CIAD. Ils lui ont demandé de prendre contact avec moi. Après les rencontres et discussions, nous avons conclu le contrat de rachat le 9 août 2007, d'un montant avoisinant les 4 milliards de FCFA.

Comment comptez-vous régler les litiges consécutifs au projet immobilier de 627 logements à la Riviera-M'pouto, initié en 1995 par Ciad?
KKF : Concernant la promotion immobilière de M'pouto, la seule difficulté, c'est que l'ancien promoteur n'a pu poursuivre son projet et me l'a cédé. Etant absent du pays, certains acquéreurs se sont approprié ces maisons en exerçant des pressions sur le personnel resté sur place ou par des arrangements. A mes frères qui sont sur le site, je dis que je suis venu comme sauveur de ce projet afin qu'ils acquièrent leurs maisons dans la légalité. Ma mission se résume à trois actions principales : aider ceux qui sont en règle à avoir leur titre foncier et de propriété ; amener ceux qui ne sont pas en règle à l'être et à rembourser ceux qui ont payé, mais qui n'ont pas de maison ; enfin faire les travaux de voirie et réseaux divers (VRD). Pour résoudre l'épineux problème du recouvrement des créances, j'ai adopté une méthode diplomatique et pédagogique. Sur le site, il y a toutes sortes de catégories de personnes : des hommes en tenue, des magistrats, des journalistesDonc je vais prendre au cas par cas et par catégorie sociale. J'ai initié, le 1er septembre dernier, une rencontre avec tous les acquéreurs pour les écouter, afin de faire l'état des lieux. A cette réunion, je leur ai remis un questionnaire pour avoir toutes les informations ; et invité chaque acquéreur à discuter selon son cas. Depuis le 14 septembre, j'ai entamé cette étape. Si un acquéreur dit : je devais 10 millions, j'ai versé 4 millions, je reste devoir 6 millions. On se rencontre pour voir comment, il peut payer le reliquat. Quand un accord est trouvé, je lui établis un titre foncier provisoire. En tout cas, j'ai choisi la négociation pour régler les malentendus. Bien sûr, il y a la voie judiciaire, mais j'ai décidé qu'elle soit le dernier recours.

Que pouvez-vous dire aux souscripteurs pour les rassurer ?
K.K.F. : Mon maître ?mot c'est la négociation. D'ailleurs, j'ai prévu deux mois de négociations, et cela est suffisant. Je lance un appel à chacun de venir à la table de discussion selon son cas, car on va s'entendre. S'il a payé, on lui remet son titre de propriété ; s'il n'a pas fini de payer, il propose un moratoire pour payer. S'il n'a pas de logement bien qu'ayant fait des versements, on lui rembourse son argent. Avoir un toit en Côte d'Ivoire est une nécessité, mais cela a un coût. Ils ont donc deux mois, c'est-à-dire jusqu'au 30 octobre, pour se manifester.

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