mercredi 26 septembre 2007 par Le Patriote

Redorer le blason du tennis ivoirien. C'est le challenge que s'est assigné cet homme de droit. Me N'Gouan, qui embrasse son deuxième mandat à la FIT, est également le président de la fédération des présidents de fédération. Dans cet entretien, il parle de ce regroupement, de ses ambitions. Sans oublier de faire un clin d'?il au tennis ivoirien.
Le rideau est tombé sur la première édition du tournoi de la CEDEAO des jeunes il ya quelques semaines, quel bilan tirez vous à la fin de ce championnat ?
Le bilan est positif à trois niveaux. D'abord au niveau de la participation des Etats. Sur les 15 pays qui composent la CEDEAO, 11 étaient présents. Mais en réalité, il y a trois pays de cet espace qui ne participent plus aux compétitions internationales. Ce sont la guinée Conakry, La Guinée Bissau et la Sierra Leone. Dons sur les douze pays de la CEDEAO qui participent aux compétitions, 11 étaient présents. Ensuite au niveau des prestations des jeunes, on a bien vu que notre tennis, après avoir été dans une léthargie a, avec la formation que nous avons mise en place, commencé à porter ses fruits. Les résultats ne sont pas flatteurs mais en réalité il est tout à fait normal parce que nous venons de commencer. Nous avons par exemple les filles qui ont occupé la deuxième et la troisième place. Elles ont été également troisièmes au niveau des cadettes. C'est au niveau des garçons que nous avons occupé la sixième et la septième place. Dans l'ensemble, du point de vue sportif, ce tournoi a donné la mesure de ce qu'on attend de nous. Et de ce que nous-mêmes attendions de nos entraîneurs. Enfin notre satisfaction est venue de la présence très honorée du Président de la République qui a donc initié ce tournoi, qui nous a encouragé et qui a parrainé et présidé cette compétition.

C'était également un test grandeur nature pour la fédération qui devait relever le défi de l'organisation d'une compétition internationale. Pensez-vous l'avoir réussi ?
Je pense que oui. On vient de recevoir des félicitations de la fédération internationale et de la confédération africaine de tennis qui savent que nous sommes prêts à organiser des tournois de plus grande envergure que celui de la CEDEAO. Notamment le championnat d'Afrique junior. Cette capacité d'organisation a été reconnue par tous et mêmes par nos homologues des Etats qui se sont réjouis de la bonne organisation. Et tous s'accordent à dire que la Côte d'Ivoire est revenue au sein de la grande famille du tennis.

Vous parliez tantôt de vos écoles fédérales. Combien sont-elles, comment y accède-t-on étant entendu que le tennis est considéré à tort ou à raison comme un sport élitiste ?
Les écoles fédérales ont été initiées par la fédération de tennis depuis 2003. On a commencé par l'hôtel Ivoire. Ensuite nous avons réhabilité les courts pour en créer d'autres. Actuellement nous avons des courts à la base aérienne à Port-Bouët, il ya en à la Sotra en zone4, à le SIR, au Stade Champroux de Marcory, à Agboville. Et nous comptons réhabiliter les courts d'Abengourou et à la Sicogi. Avant de créer des écoles fédérales, il faut être propriétaire des courts. C'est ce que nous faisons en signant des conventions avec les organismes et les sociétés qui ont des courts et qui ne sont pas utilisés. Nous les réhabilitons pour en faire des écoles fédérales. A partir de quatre ou cinq ans, on peut en fonction de son quartier, aller pratiquer du tennis. Je rappelle que ces courts ne sont pas payants et les cours sont donnés par des professeurs qui ont un niveau 1 ou 2 de la fédération internationale. Tous ceux qui ont des enfants de quatre à huit ans peuvent les inscrire gratuitement dans ces écoles fédérales.

Après une compétition comme le tournoi de la CEDEAO, quelle suite donnerez-vous à vos activités ?
D'abord nous avons du 24 (ndlr : depuis avant-hier) au 04 octobre, le séminaire des entraineurs qui est organisé par la fédération internationale de tennis et qui va se dérouler à Abidjan. Plusieurs pays participeront à ce séminaire. C'est d'autant très important que sans de bons entraîneurs on ne peut pas avoir de bons joueurs. Ensuite, nous organiserons l'Open d'Abidjan le 7 novembre suivi des interclubs qui vont commencer en octobre pour finir en novembre. Sur le plan international, les jeunes vont se rendre à Abuja en décembre pour les éliminatoires zone Afrique du championnat juniors. Et puis bien sûr, il y aura en 2008 la coupe Davis.

Comment avez-vous accueilli la parafiscalité dont une tranche vient d'être reversée aux fédérations ?
C'était pour nous un baume au c?ur. C'est quelque chose qui est venue nous rassurer et rassurer les finances. Parce que ça va nous permettre d'avoir au moins des fonds. Mais il faut savoir que ces fonds doivent être utilisés de façon méthodique. C'est-à-dire qu'on a des critères biens précis pour utiliser ces fonds. En tous cas, c'est très bien venu et toutes les fédérations saluent cette parafiscalité. Qui va nous permettre de régler des problèmes que nous rencontrions depuis longtemps.

Êtes-vous satisfait du mode de partage de cette manne quand on sait que le football prend 50%, le ministère des sports 15% et les autres fédérations réunies n'ont que 35%?
Je suis satisfait parce qu'il ne faut pas oublier que le football a un statut spécial. Et il ne faut surtout pas oublier qu'au départ, cette parafiscalité était destinée uniquement qu'au football. Nous n'y avions pas droit. Maintenant, nous avons droit à une partie et nous nous en réjouissons. Les 15% ne sont pas pour le ministère mais pour l'ONS (ndlr : Office national des sports) pour entretenir les infrastructures.

Un article de la feuille de route de l'utilisation de ces fonds dit qu'une partie doit servir à la préparation des compétitions internationales. Faut-il comprendre par là les préparations des équipes nationales ou/et des clubs privés ?
A mon niveau, les choses sont claires. Il s'agit exclusivement des équipes nationales. La parafiscalité, c'est pour les fédérations et les équipes nationales et non pour les clubs. Il n'y a même pas de débats puisque cette somme n'a rien à voir avec la subvention que l'Etat donne aux fédérations.

On assiste à des crises à répétition dans certaines fédérations, que fait la fédération pour ramener le calme ?
Nous demandons à tous les membres de la conférence des présidents de respecter leurs règlements. Parce que le gardien de nos statuts et règlements, c'est le ministère. Quels que soient les soubresauts et les attitudes des uns et des autres, dès lors que les fédérations respectent les textes que nous nous sommes donnés, à partir de ce moment elles bénéficient de la défense du ministère des sports. Ceci étant, nous, en tant que conférence des présidents, ne pouvons nous immiscer dans ces litiges à l'intérieur des fédérations. Nous ne pouvons que demander aux membres de la conférence de scrupuleusement respecter les textes de leur fédération. Il ne nous appartient pas de trancher les litiges qui sont du ressort de ministère de tutelle.

A quoi répond la création de la conférence des présidents de fédération ? Quelles en sont les grandes orientations ?
La grande orientation c'est que la conférence des Présidents de fédération est le cadre où l'ensemble des présidents de fédération se réunissent pour défendre les intérêts des fédérations vis-à-vis des pouvoirs publics. Ensuite, créer entre nous un lien de solidarité. Et enfin, coopérer avec d'autres associations pour permettre à nos fédérations de pouvoir bien fonctionner. La parafiscalité n'est pas venue au hasard. C'est parce qu'on était réuni dans cette conférence et avec l'appui du président Anouma, nous avons eu gain de cause.

Quel commentaire faites-vous suite à la fermeture du palais des sports de Treichville qui a donné lieu à de vives polémiques ?
Je n'ai pas tout le dossier en main donc il me sera difficile de me prononcer. C'est un dossier délicat et ça veut dire qu'il nous faut d'autre palais des sports pour permettre, au moment où un palais ou une salle est défaillante, à nos frères de basketball, de handball, de volley et de tous ceux qui utilisent ces salles de continuer de pratiquer leur sport. Ceci étant, il faut faire attention. A partir du moment il se pose une question de sécurité, il faut rester très modéré et très mesuré. Car il y va de l'intérêt du joueur, du public et de tout le monde.
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