mercredi 26 septembre 2007 par Fraternité Matin

Le gérant de la société Insurance Broker Association (IBAS), Ezzedine Nasser, était hier face à la presse, à l'hôtel communal de Cocody, pour dénoncer des abus dont il dit être victime de la part de Mtn avec la complicité de la Banque internationale pour le commerce et l'industrie de la Côte d'Ivoire (BICICI). Les faits remontent à août 1996. Le gérant de IBAS, qui venait de faire la connaissance de feu Koffi Bergson Victor, alors président du conseil d'administration de Lotény Télécom (Télécel), fait un prêt de 36 millions de FCFA à ce dernier pour soutenir ses activités professionnelles. Malheureusement, poursuit-il, la somme prêtée n'a pu être remboursée jusqu'à la mort de Koffi Bergson. Le gérant de la société IBAS saisit alors les responsables de Télécel, pour rentrer dans ses fonds. En vain. Il engage une action en justice et obtient le 14 mars 2003, une saisie attribution de créance des ayants droit de feu Koffi Bergson. Après un ping-pong juridique engagé en 2003, le gérant de IBAS reçoit une partie de son dû. Et puis plus rien. Face aux difficultés pour entrer en possession des 9 millions que Mtn reste lui devoir, M. Ezzedine Nasser engage une autre procédure devant le juge des référés d'heure en heure en juillet 2003. Entre-temps, les 9 millions sont passés à 12, compte tenu des pénalités de retard dans le payement. Le juge met alors Mtn sous astreinte de 3 millions par jour de retard. Ce que conteste cette société. Contre toute attente, le 10 avril 2007, Mtn écrit au conseil de la société IBAS, pour lui signifier qu'elle s'est acquittée des 12 millions depuis mai 2003, par un chèque Bicici, tiré sous le numéro 1714182. Le 14 mai dernier, le conseil de IBAS met Mtn au défi de prouver ses affirmations. Une semaine après, coup de théâtre, son avocat reconnaît avoir reçu les 12 millions litigieux à la période indiquée par MTN. Devant cette confusion, Ezzedine qui veut mieux comprendre compare le numéro du chèque émis et celui déposé sur le compte de son conseil. La différence est nette. Aussi assigne-t-il la Bicici en référé d'heure en heure, afin de lui produire l'original du chèque numéro 1714182, le bordereau d'établissement dudit chèque par la banque, le bordereau de dépôt du chèque à l'encaissement. Selon M. Ezzedine, la BICICI est jusque-là incapable de produire ces éléments. La délibération du juge des référés d'heure à heure prévue pour ce matin, permettra de trouver une issue à cette affaire qui traîne depuis 2003.

Marc Yevou

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