mercredi 26 septembre 2007 par Fraternité Matin

L'ouverture de la 62e session a été marquée par plusieurs interventions de Chefs d'État. Le Président français s'est voulu l'avocat des pauvres et opprimés. La 62e Assemblée générale de l'ONU s'est ouverte, hier, au siège de l'institution, à New York. Douze interventions ont marqué cet événement qui est le premier du mandat de Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'organisation mondiale. A la tribune, la question des droits de l'Homme a été au centre de la plupart des discours prononcés.
Troisième à prendre la parole, George W. Bush. Le Président américain a bâti son argumentation sur la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Pour lui, les Etats-Unis, son pays, seront partout présents où les droits de l'homme seront menacés. Ils soutiendront, partout dans le monde, tous les peuples qui luttent pour leur liberté. Le Président français, Nicolas Sarkozy, huitième intervenant, a également milité pour un monde de liberté et de justice. Il n'y aura pas de paix dans le monde si la communauté internationale transige avec le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et avec les droits de l'Homme, a-t-il déclaré. Invitant la communauté internationale à se liguer contre les fanatismes et les intégrismes religieux, les injustices, les inégalités et la pauvreté dans le monde. C'est pourquoi Sarkozy a réclamé vivement l'indépendance, la liberté et la souveraineté pour le Liban, un territoire pour la Palestine, le droit du peuple israélien à vivre en sécurité, la réconciliation et la démocratie par les Irakiens eux-mêmes. En même temps, il s'est élevé contre l'Iran et sa volonté de se doter d'une arme nucléaire, en violation du Traité de non-prolifération. L'Iran a droit à l'énergie nucléaire à des fins civiles. Mais en laissant l'Iran se doter du nucléaire, l'on ferait courir un risque inacceptable à la stabilité de la région et du monde, a-t-il averti. En outre et rejoignant John Agyekum Kufuor, Président du Ghana et président en exercice de l'Union africaine, qui a pris la parole pour solliciter l'aide des pays développés, le Président français s'est appesanti sur le cas des pays pauvres qui manquent d'assistance et dont les richesses sont exploitées sans aucune retombée par des puissances. La justice, c'est que le pays en développement auquel on voudrait imposer des règles environnementales alors que les habitants ont à peine de quoi manger, soit aidé pour les mettre en place. La justice, c'est que l'on ne puisse pas exploiter les ressources d'un pays sans en payer le juste prix, a-t-il avancé. Car, le risque est fort que les pauvres et les exploités du monde entier, acculés au désespoir et ne supportant plus qu'on pille leurs ressources sans en payer le juste prix et d'être les victimes d'une concurrence déloyale se rappellent l'appel de Karl Marx (prolétaires de tous les pays, unissez-vous). Ils se révolteront un jour contre l'injustice qui leur est faite, a prévenu Sarkozy. Pour cela, le Président français propose un véritable new deal à l'échelle planétaire, un new deal écologique et économique, c'est-à-dire un nouvel ordre mondial du 21ème siècle fondé sur l'idée que les biens communs de l'humanité doivent être placés sous la responsabilité de l'humanité tout entière. Il faut donc, pour cette mission, une ONU forte aux yeux de Sarkozy. Sans l'ONU, le monde aurait peut-être connu une troisième guerre mondiale plus effroyable encore que les deux précédentes, a-t-il affirmé. Aussi a-t-il voulu faire partager sa conviction. Dans ce monde où le sort de chacun dépend de plus en plus de celui des autres, l'ONU ne doit pas être affaiblie, mais renforcée. Sa réforme, pour l'adapter aux réalités du monde d'aujourd'hui, est une priorité pour la France. Nous n'avons plus le temps d'attendre. coulisses
Accord. Les signataires du Protocole de Montréal ont conclu, le week-end, un accord par lequel ils s'engagent à accélérer le gel et l'élimination des hydrochlorocarbones (HCFC) qui appauvrissent la couche d'ozone et concourent aux changements climatiques.
Prorogation. Le Conseil de sécurité a décidé, le 25 septembre, de proroger le mandat de la Mission des Nations unies au Liberia (MINUL) jusqu'au 30 septembre 2008. Par la résolution 1777 (2007), le Conseil de sécurité a également approuvé les recommandations du Secrétaire général de l'ONU visant à la réduction de 2.450 soldats des effectifs déployés de la composante militaire de la MINUL (de 14.141 soldats) au cours de la période allant d'octobre 2007 à septembre 2008. De même, le Conseil s'est prononcé en faveur de la réduction de 498 conseillers de la composante police de la MINUL (de 1.180 hommes) au cours de la période allant d'avril 2008 à décembre 2010. Enfin, le Conseil a réaffirmé son intention d'autoriser Ban Ki-moon à redéployer en tant que de besoin, à titre temporaire, des contingents entre la MINUL et l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Messagers. Ban Ki-moon a désigné quatre nouveaux Messagers de la paix de l'ONU, le 21 septembre dernier, à l'occasion de la Journée internationale de la paix. Il s'agit de : son altesse royale, la princesse Haya bin Al Hussein de Jordanie, Première dame de Dubai et présidente de la Fédération équestre internationale et membre du Comité olympique international ; Daniel Barenboim, chef d'orchestre et pianiste réputé, Argentin d'origine israélienne ; Paulo Coelho, écrivain brésilien de renommée mondiale ; et de la virtuose Midori Goto, violoniste américano-japonaise.

Ferro M. Bally
Envoyé spécial a New York

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