mercredi 26 septembre 2007 par Le Front

Les magistrats et le personnel désignés pour la conduite des opérations d'audiences foraines ont rejoint hier leurs bases.


Ils n'étaient pas nombreux les Ivoiriens qui croyaient en la reprise des audiences foraines. Pour des impatients, Guillaume Soro tardait à faire reprendre les opérations afin de permettre à Laurent Gbagbo de confisquer le pouvoir d'Etat. Loin de la pression que voudraient lui imposer des assoiffés du pouvoir, le Premier ministre a su maintenir le cap. Il l'avait dit depuis Bouaké, la veille de la cérémonie lumineuse de la Flamme de la paix, pas d'embrigadement dans le fétichisme des dates. Il faut dire que le retard pris dans la mise en ?uvre rapide de l'accord politique de Ouagadougou avait commencé à inquiéter les Ivoiriens. Mais, Guillaume Soro, lui, savait bien où il allait. Il a, depuis le 19 septembre 2002, appelé à la tenue d'élections démocratiques dans notre pays. Le départ sur les bases pour la reprise effective des audiences foraines des équipes indique que le Premier ministre vient de gagner son premier pari. La méthode faite de pragmatisme prend le pas sur la hâte réclamée par tous. Il est ici question d'amener les Ivoiriens à des élections sans bavure afin d'éviter des fraudes. Les audiences foraines constituent le premier pas vers des élections transparentes et ouvertes à tous. Guillaume Soro agit avec la méthode participative qui a permis au groupe de travail sur les audiences foraines et la reconstitution des registres de l'état civil de sortir un mode opératoire consensuel. Du coup, les perturbations constatées lors des premières opérations ?'grandeur nature'' lancées sous le Premier ministre Charles Konan Banny ont été évitées. En septembre 2006, les opérations d'audiences foraines ont été perturbées par le clan présidentiel grâce à l'action des ?'jeunes patriotes''. Ces mouvements de contestation du mode opératoire des audiences foraines ont dégénéré en affrontements meurtriers et destructeurs dans les localités de Divo, Dimbokro, Grand-Bassam. Abengourou avait connu des secousses également. Un accord signé au café de Versailles de la mégastar Alpha Blondy entre les jeunes du Rhdp et Blé Goudé a permis de faire baisser la tension. Mais, les agissements du Fpi ont occasionné la suspension des opérations. Presque un an après, Guillaume Soro réussit à remettre en route le train bloqué. La reprise des opérations n'est donc qu'une victoire pour le Premier ministre qui a, par une stratégie personnelle, triomphé des obstacles. Le dernier en date est la menace de boycott des audiences foraines par les greffiers. Grâce à son sens du dialogue, il a su venir à bout de cette autre résistance.



Souanga Adam's Régis

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