mercredi 26 septembre 2007 par Autre presse

La communauté diplomatique africaine accréditée auprès du Kenya, les représentants des grands partenaires, dont la société civile, le secteur privé et les médias, ont participé à une réunion d'information à Nairobi le 19 septembre 2007 organisée par le Secrétariat du NEPAD en collaboration avec le Secrétariat du NEPAD au Kenya et GTZ Afrique du Sud, l'Agence Allemande de Coopération Technique.

La présentation faisait partie de la stratégie du Programme de Communication et d'Information du NEPAD et du programme général d'interaction avec les pays, et avait pour thème l'état de la mise en ?uvre du NEPAD au niveau des pays.

La délégation du NEPAD était présidée par le Dr. Hesphina Rukato, Directrice Générale Adjointe du Secrétariat du NEPAD et comprenait John Rocha, consultant auprès du Secrétariat du NEPAD sur le développement de la capacité et Stephen Nkabyo, Directeur des Contenus du Système de Gestion des Projets.

Lors de son discours d'ouverture, le ministre kenyan du développement national et de la planification, M. Henry Obwocha, a déclaré que même si les retards continus de la part des partenaires au développement continuait de frustrer la mise en ?uvre des programmes du NEPAD, le Kenya avait satisfait à la plupart de ses mandats envers le NEPAD, dont la réalisation du Mécanisme Africain d'Evaluation par les Pairs.

M. le ministre a indiqué qu'il était nécessaire pour les pays du continent d'?uvrer en direction des objectifs définis par le NEPAD afin que les populations puissent à terme bénéficier des fruits de ces efforts.

L'Ambassadeur du Mozambique au Kenya, Marcos Geraldo Namashulua, a appelé à la mobilisation de fonds par l'intermédiaire du Fonds de Développement Panafricain pour l'Infrastructure.

M. l'Ambassadeur a également indiqué que d'autres pays africains devaient suivre les exemples du Kenya, du Ghana, du Rwanda, de l'Algérie et de l'Afrique du Sud, qui ont achevé leurs évaluations respectives dans le cadre du Mécanisme Africain d'Evaluation par les Pairs. Actuellement, seuls 50% des pays de l'Union Africaine ont eu accès au MAEP.

Cadre de politique pour le développement
En déclarant que "d'importants progrès ont été effectués depuis 2001", le Dr. Hespina Rukato a indiqué que la philosophie et les priorités du NEPAD ont encouragé les pays individuels à accélérer leurs réformes politiques et économiques, et à être plus fermes dans le domaine de la bonne gouvernance.

Voici un résumé des points principaux du discours du Dr. Hespina Rukato:

Le NEPAD est devenu le cadre de politique pour le développement socioéconomique du continent.

Les Chefs d'Etat et de Gouvernement, les ministres d'Afrique, les secrétariats des CER et les institutions régionales pour le financement du développement, surtout la Banque Africaine de Développement et la Banque de Développement d'Afrique Australe, sont les champions des programmes sectoriels du NEPAD, dont le Plan d'Action à Court Terme pour le développement de l'infrastructure, le Programme Détaillé de Développement Agricole pour l'Afrique (PDDAA), le Mécanisme Africain d'Evaluation par les Pairs, la stratégie sanitaire du NEPAD, les Pôles d'Excellence pour la promotion des sciences et technologies et la Stratégie du NEPAD pour l'Environnement

La philosophie et les priorités du NEPAD ont encouragé les pays individuels à accélérer leurs réformes politiques et économiques et les initiatives anti-corruption. La promotion du secteur privé est devenue un point essentiel dans le programme économique de la plupart des pays. Il s'agit désormais de définir la manière de convertir ces sentiments en investissements concrets.

Le NEPAD est, internationalement, devenu le cadre de soutien au développement de l'Afrique. La Commission pour l'Afrique a par exemple indiqué qu'il était nécessaire d'obtenir davantage de fonds pour les programmes du NEPAD dans quasiment tous les secteurs: intégration régionale, renforcement de la capacité, agriculture, sciences et technologies, santé, environnement et infrastructure.

Infrastructure
La Banque Africaine de Développement (BAD) a pris les rênes de la mise en ?uvre du Plan d'Action à Court Terme (PACT) du NEPAD. Le PACT représente la fondation d'une approche cohérente et structurée pour le développement de l'infrastructure régionale.

La BAD mène actuellement le processus d'élaboration et de mise en ?uvre du Cadre Stratégique à Moyen et Long Terme (CSMLT) pour le développement de l'infrastructure sur le continent.

Le CSMLT formera la base d'un cadre stratégique cohérent pour définir, mettre en ?uvre et surveiller le développement de l'infrastructure sur le continent ainsi que pour établir des partenariats qui peuvent le mieux promouvoir l'intégration économique et soutenir le développement du commerce sur le continent.

En ce qui concerne le financement de projets physiques, et dans le cadre de la mise en ?uvre du PACT, un nombre important de projet régionaux d'infrastructure ont pu achever avec succès leur étape de financement et en sont désormais au stade de la mise en ?uvre. La Banque Africaine de Développement a considérablement contribué à cette réussite.

D'autres partenaires au développement ont également financé des projets du PACT: la Banque Mondiale, l'Union Européenne, la France, la BADEA et la Banque de Développement d'Afrique Australe (DBSA).

Mobilisation des ressources domestiques
En novembre 2004, le Sommet du Comité des Chefs d'Etat et de Gouvernement Chargé de la Mise en ?uvre du NEPAD en Algérie a pris la décision d'étudier l'utilisation de Fonds de Retraite Publics pour la mise en place de projets d'infrastructure du NEPAD.

Cette décision est née du désir de la direction du NEPAD de manifester l'appropriation du programme du NEPAD en réduisant la sur-dépendance dans la mise en ?uvre du NEPAD vis-à-vis des ressources provenant de "bailleurs de fonds". Cette décision a également été fondée sur le besoin de garantir que le rythme de la mise en ?uvre du programme de développement de l'Afrique ne serait pas déterminé par ceux qui "contrôlent" les ressources.

Une équipe a donc été formée pour mettre en place un mécanisme par lequel les pays d'Afrique contribueraient à un Fonds Africain pour l'Infrastructure. Trois ans plus tard, lors du 9ème Sommet de l'Union Africaine à Accra, au Ghana, le Fonds de Développement Panafricain pour l'Infrastructure (PAIDF) a été lancé. Celui-ci se concentre sur les investissements dans le domaine de l'énergie, des télécommunications, du transport, de l'eau et de l'assainissement.

Plusieurs entités contribuent au fonds: états africains, secteur privé et banques. Il s'agit désormais de garantir que le fonds soit connu des pays, et que ceux-ci aient la capacité nécessaire pour accéder à ces ressources qui sont désormais disponibles.

Il convient cependant de noter que l'établissement du fonds a clairement indiqué qu'avec de la volonté, tout est possible. Ce qui a été fait dans le domaine de l'infrastructure peut fournir des leçons fondamentales quant à ce qu'il est possible d'accomplir dans d'autres secteurs du développement, dont le secteur social.

Engagement avec la communauté internationale
L'Afrique n'est pas une île;

L'Afrique devra pouvoir jouer un rôle important à l'échelle mondiale, dans les domaines politique, économique et social;

Il est toujours nécessaire pour l'Afrique de négocier avec la communauté internationale pour des mesures commerciales plus justes;

L'Afrique doit encore négocier davantage pour l'annulation de sa dette;

L'Afrique doit forger un partenariat avec la communauté internationale, qui exerce toujours une influence considérable sur beaucoup de nos systèmes nationaux et régionaux.

Le Consortium Africain pour l'Infrastructure possède un secrétariat établi, qui se trouve au sein de la Banque Africaine de Développement, et il a été indiqué que le Consortium a obtenu un financement pour 10 projets régionaux d'une valeur totale de 700 millions de dollars et de 34 projets à l'échelle nationale d'une valeur totale de 1,8 milliards de dollars.

L'Africa Progress Panel (Panel pour le Progrès de l'Afrique), présidé par Kofi Annan, a été lancé en mai 2007. Son principal objectif est de maintenir le projecteur mondial sur l'Afrique. On a ainsi proposé que le panel rédige un rapport annuel, qui sera soumis au G8, à l'ONU et au Forum pour le Partenariat avec l'Afrique.

La demande d'annulation de la dette, faite par les dirigeants de 14 pays africains, a été couronnée de succès: c'est l'un des résultats les plus importants du NEPAD.

Renforcement de la capacité
Le Secrétariat du NEPAD élabore actuellement un Cadre Stratégique pour le Développement de la Capacité (CSDC), qui cherche à traiter la question du renforcement de la capacité sur le continent. Dans ce processus, le Secrétariat du NEPAD a établi des partenariats avec des institutions telles que la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique, le PNUD, et la Fondation Africaine pour le Renforcement des Capacités. Le gouvernement allemand, par l'intermédiaire de GTZ Afrique du Sud, a également joué un rôle considérable dans ce processus.

Le Secrétariat du NEPAD a engagé des pays tels que le Ghana, le Kenya et le Rwanda, qui ont déjà été évalués dans le cadre du Mécanisme Africain d'Evaluation par les Pairs (MAEP), et qui ont rédigé leur Plan d'Action (PA). Le programme de développement de la capacité, en particulier au Ghana, a utilisé le PA comme point de départ de cet engagement; le processus est depuis un grand succès.

Dès le départ, les Chefs d'Etat africains ont manifesté leur engagement envers l'accélération de la réforme politique, sociale et économique, en harmonie avec la vision de l'Union Africaine et le Plan du NEPAD; de nombreux progrès ont par conséquent été effectués dans de nombreux domaines: généralisation des évaluations par les pairs et réalisation de la paix pour des conflits apparemment insolubles. Cependant, il existe des faiblesses réelles et perçues qui doivent être résolues; la vitesse et la portée de l'action doivent être accrues pour intensifier l'impact de cette dernière.

Certaines parties du discours du Dr. Rukato sur l'infrastructure sont tirées de l'entretien donné par le Dr. Ini Urua, reproduit ci-dessous.

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