Il est à la tête de la SONATT de façon provisoire depuis 7 mois seulement. Mais la gestion de Koné Harouna est fortement décriée par le personnel. Morceaux choisis d'un courrier daté du 22 mars dernier et adressé au PCA par le collectif du personnel de la SONATT. "Ce sont les mêmes fournisseurs qui sont toujours payés au détriment des autres. Cette situation peut entraîner une levée de bouclier de ces fournisseurs qui jusqu'alors n'ont reçu aucun règlement. Les entreprises concernées sont : ESN : 22 millions. ISEF 26 millions. 2IS 26 millions. ETS Bassam 19 millions. CIL 20 millions. Maître Ayié 15 millions. Il semblerait que pour ces fournisseurs, M. Koné Harouna ait exigé de fortes commissions avant de procéder au règlement". A cela s'ajoute, selon un document que nous avons reçu, des dettes sociales de l'entreprise. Que ce soit au niveau de la CNPS que des impôts, la société doit "d'importantes sommes". En ce qui concerne l'assurance maladie, la SONATT doit respectivement 60 millions à la Loyale d'Assurances, son ancien prestataire, et n'a opéré aucun début de paiement des dettes de MCI, son nouveau prestataire. Quant aux dettes aux fournisseurs, "elles s'élèvent à 800 millions". La cerise sur le gâteau de la mauvaise gestion de Koné Harouna concerne les comptes de la société. "375 millions seraient disponibles dans nos comptes () 360 millions virés pas le Trésor sur les comptes de la SONATT () 50 millions virés par le Trésor au titre de la subvention 2007. Vérification faite, aucune trace de ces virements effectifs n'a été retrouvée", mentionne un document rédigé par l'ancien PCA de la SONATT. Précisant que "la reconduction éventuelle de M. Koné HArouna au poste de DG de la SONATT constituera un dangereux précédent () ainsi qu'une première dans la gestion des sociétés d'Etat de voir un conseil d'administration endosser la responsabilité des actes de mauvaise gestion de la société pendant que le DG qui gère la société au quotidien se verrait dressé des lauriers". Convaincu que les carottes sont cuites pour lui, Koné Harouna, selon de bonnes sources, est allé se mettre à genoux devant l'Imam Koudouss afin que celui-ci raisonne le ministre des Transports, El Hadj Abdallah Mabri Toikeusse. Pour toujours conserver son poste.
YMA