mercredi 26 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Elie Hallassou, "Le Libanais de Gbagbo" (l`expression vient de lui-même) n`est pas du tout content du traitement que lui fait subir le régime FPI. Il estime qu`il est marginalisé par des proches du Chef de l`Etat et des membres de la galaxie patriotique. Elie Hallassou soutient même que les décaissements qui sont faits, sur instructions de Laurent Gbagbo pour lui, ne sont jamais arrivés à bon port. Et pour protester contre cette situation qu`il juge "déshumanisante", il a adressé une lettre ouverte au Chef de l`Etat dont nous avons eu copie. "Le Libanais de Gbagbo" n`exclut pas la grève de la faim si son cri de détresse n`est à nouveau pas entendu. Au téléphone, il nous a dit que "quand on est dépassé par le désespoir, on est capable de tout". Ci-dessous, le contenu de sa lettre ouverte. Ma lettre ouverte au Président Laurent Gbagbo. Au moment où chacun dans le camp présidentiel fait le bilan de sa participation à la résistance depuis septembre 2002, je voudrais, Monsieur le Président, vous faire part d`un certain nombre d`injustices flagrantes dont je suis victime. A cause de nombreux blocages qui me sont faits chaque fois que je veux vous rencontrer, je me vois dans l`obligation, Monsieur le Président, de vous faire une lettre ouverte. L`impression que j`ai en effet de ma participation à la résistance patriotique est celle que nombreux de vos collaborateurs ne comprennent pas la portée de mon combat. Celui de signifier fortement le caractère hospitalier et tolérant de la Côte d`Ivoire. Des attitudes et des comportements de certaines personnes tapies dans l`ombre au niveau du palais présidentiel et de la galaxie patriotique à mon égard sont de nature à me faire croire qu`un blanc ne peut défendre les institutions ivoiriennes. Voilà cinq années que j`ai été manu militari expulsé de la société SATOCI, où j`étais Directeur Commercial avec un salaire de plus de 4 millions, à cause du soutien aux institutions de la République que vous incarnez. Jusqu`à ce jour, rien n`est fait pour m`arracher au chômage. Même les demandes d`emplois déposées chez des DG et PCA n`ont pas connu de suite. La subvention de 5,5 millions que vous avez ordonnée que l`on me verse depuis septembre 2006 ne m`est pas parvenue. C`est au total plus de 66 millions de nos francs décaissés qui sont engloutis dans les poches de personnes qui se connaissent et se reconnaîtront facilement. Tant dans votre entourage que dans la galaxie patriotique. Même les 500.000F CFA que mon association (AGCG) devait percevoir au titre de la subvention à la CONARECI ne me parvient pas. Par ailleurs, les instructions que vous avez données le 8 août dernier à l`une de vos secrétaires visant à une aide ponctuelle, sont restées, à ce jour, sans suite. Le projet de création d`une entreprise de presse que je vous ai remis à notre première rencontre de septembre 2006, semble-t-il a été financé sur votre instruction. Là encore rien ne m`est parvenu.
Monsieur le Président, pourquoi celui qu`on appelle "Le Libanais de Gbagbo" (et j`en suis très fier) vit-il une telle situation déshumanisante ? Car, quand on me voit, on vous voit. Je porte votre image. Elle me suit partout. Je suis le seul à ne pas avoir de gardes du corps et de véhicules alors que des leaders peu mobilisateurs sont dans l`opulence. Comme si cela ne suffisait, l`électricité, le téléphone me sont régulièrement coupés. A côté des retards prolongés de paiement de loyer, ma servante et mon épouse m`ont quitté. Mes proches parents et ma communauté se rient de moi. Il y a une limite à l`injustice et à l`humiliation. La question que je me pose finalement est celle de savoir si mon combat plait à votre entourage. Comment puis-je mobiliser dans la communauté d`origine (raisons de la création de l`IRP) si moi-même je broie du noir ? Des ministres indisciplinés sont entretenus par l`Etat. Des hommes qui ont attaqué la République roulent carrosse. Même ceux qui ont commandité les déchets toxiques vivent dans l`aisance. Pourquoi donc l`indifférence à mon égard ? Il vous revient, Monsieur le Président, de réincarner mon honneur et ma dignité en donnant une onction forte à mon combat. Vous et la Côte d`Ivoire méritez d`être soutenus. Je reste déterminé sans exigence quelconque. Mais faisons en sorte que l`on ne donne pas d`arguments à ceux qui m`ont toujours dissuadé de vous soutenir ainsi que les institutions de la République. La Côte d`Ivoire demeure mon unique et seul pays.

Elie Hallassou

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