mercredi 26 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Mardi 25 septembre 2007. Démarrage symbolique des audiences foraines. Après le 30 juillet symbolique du bûcher de la paix, deux villes symboliques, Ouragahio et Ferkessédougou qui ont donné naissance à nos deux "palabreurs" qui ont endeuillé la Côte d'Ivoire, donnent le top départ du mode opératoire de l'identification des populations. Le choix de Ouragahio, à plus d'un titre, est édifiant. Le Président Bédié, à Dabou, mettait le doigt sur une zone où les entraves à la démocratie ne sont plus à démontrer, depuis 1990, et aggravées en 1995. Aujourd'hui est un autre test. On espère qu'après le passage de l'équipe des audiences foraines, on n'entendra plus "Mi la bié", qui signifie en akan, " Je n'en ai pas " (papiers). Car, ces papiers qui seront délivrés doivent être gratuits pour tout le monde, le Président Henri Konan Bédié le rappelait à Dabou, le samedi 22 septembre 2007, lors de sa tournée triomphale dans le Léboutou. Ferkessédougou aussi est intéressant parce que la situation dans cette ville fera comprendre à Soro que quand on vient sauver des gens, on ne brûle pas leurs papiers, pire encore, on ne les tue pas. A moins que ce ne fut le prétexte du tremplin. Si tel n'était pas le cas, les Ivoiriens l'attendent sur :
-Le fétichisme des dates, car, sortir du fétichisme des dates, c'est naviguer sans repère. Vous imaginez un fonctionnaire travailler et se dire, " demain est le 30 du mois, mais ça ne devrait pas être le 30 " parce que les dates n'ont pas d'importance. Or, en l'espèce, les dates sont d'importance. A titre d'indication, le 30 octobre 2007, au regard des déclarations du chef de l'Etat, " la guerre est finie ", donc du fonctionnement normal de la Constitution, entre Gbagbo Laurent et Mamadou Koulibaly, de qui seras-tu le Premier ministre, mon cher Soro ?
-Le nombre de personnes concernées par les audiences foraines. En 2006, on nous a parlé de 3 millions 500 mille habitants sans papiers. Mais juste quelques jours avant la reprise de ces mêmes audiences, Pascal Affi N'guessan, président du FPI, qui avait empêché les opérations "par tous les moyens" en 2006, a évoqué le chiffre de 300 mille personnes à recenser.
La question reste alors posée. Que dit le Premier ministre ? Doit-on ici aussi sortir du fétichisme des chiffres ? Doit-on s'attendre à des arrangements, comme ils savent le faire, Gbagbo et lui ? Les arrangements qui deviennent des compromissions, on en a vu dans ce pays. Alors, que dit le Premier ministre Soro quand Affi parle de seulement 300 mille habitants à recenser dans le cadre des audiences foraines ? Entre 3 millions et 300 mille, l'écart est un peu trop grand pour ne pas inquiéter les observateurs. N'est-ce pas ce danger que les deux compères ont saisi en faisant démarrer les audiences foraines dans leurs villes natales respectives ?
Gnamantêh

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