mardi 25 septembre 2007 par Le Rebond

Malgré l'impossibilité matérielle de son organisation dans les trois prochains mois, le chef de l'Etat ivoirien s'obstine à l'affirmer. Contre vents et marées, Laurent Gbagbo tient à l'organisation des élections en décembre prochain.

Laurent Gbagbo n'est pas en phase avec la CEI sur la date probable de l'organisation des présidentielles. La date d'octobre 2008 avancée par la CEI qui est l'organe habilité à cet effet, ne trouve pas l'assentiment du président candidat Laurent Gbagbo. Cet entêtement du Fpi et de son candidat cache des raisons inavouées. Pour bon nombre d'observateurs de la politique ivoirienne, le chef de l'Etat voudrait ainsi montrer à la face du monde que son accord (l'accord de Ouagadougou) a réussi en un an, ce que les autres accords n'ont pu réaliser en cinq ans, afin d'en tirer des bénéfices politiques. D'autres par contre, affirment qu'il s'agit d'un hold-up électoral que le chef de frontistes et ses partisans voudraient mettre à exécution. Les listings électoraux de 2000, étant selon eux truffés d'irrégularités, le Fpi pense s'appuyer sur ce fait pour gagner les élections. Comme cela a été le cas en octobre 2000. Les commentaires du président du Fpi Pascal Affi N'guessan, qui connaît déjà le nombre de sans-papiers, semblent conforter cette idée. Sinon comment comprendre que des profanes en matière d'organisation des élections, furent-ils au pouvoir, contestent les dates de la structure spécialisée en la matière ? Les élections calamiteuses dont le Fpi a été l'unique bénéficiaire ont des conséquences encore perceptibles sur le quotidien des ivoiriens. Vouloir les rééditer serait catastrophique pour ce pays jadis havre de paix et exemple de stabilité. Allons y doucement car nous sommes pressés. Dit l'adage.

Api Ahissan

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