mardi 25 septembre 2007 par Le Rebond

Même au pouvoir, le front populaire ivoirien n'entend pas rompre avec ses vieilles habitudes belliqueuses. Son président Pascal Affi N'guessan est la preuve parfaite d'une telle affirmation. Après avoir insulté, sans raison valable le président Bédié, il est monté au créneau le mercredi dernier sur RFI pour mettre en garde toute personne qui ne respecterait pas les v?ux du Fpi sur la question des audiences foraines. Pour le leader des frontistes, nul ne doit mettre en cause la vision de son parti sur le nombre de personnes concernées par les futures audiences foraines qui doivent en principe débuter le 25 septembre prochain.
Au Fpi, nous estimons que le nombre de sans-papiers ne peut pas excéder 300 mille personnes a-t-il déclaré publiquement sur RFI, le mercredi dernier. Avant d'ajouter ceci : Cela est loin des 3.500.000 personnes avancées par certains acteurs politiques ivoiriens . Toujours persistant dans cette logique, Affi a martelé que lorsque nous nous référons aux audiences foraines passées, à la phase pilote, nous sommes confortés dans notre position que le nombre de sans-papiers en Côte d'Ivoire ne peut pas excéder 300 mille personnes . Le débat serait donc clos pour Affi. Le président du Fpi, qui a certainement fait le tour des sous-préfectures et des mairies sur toute l'étendue du territoire ivoirien afin de recenser le nombre exact des personnes qui ont des papiers, n'entend pas être contrarié dans sa logique. Sinon de quelle phase pilote parle Affi quand on sait que sous le gouvernement Banny en 2006, le Fpi a ordonné à ses va-t-en guerre de boycotter cette opération. Le président des refondateurs, à travers cette déclaration prépare encore une fois le cafouillage. Parce qu'il est évident que si les prochaines audiences foraines ne respectent pas les normes telles que perçues par le Fpi, ce serait alors défier ce parti, qui se dit maître du jeu. En clair, les prochaines audiences foraines doivent seulement concerner 300 mille personnes tel que prévu par le Fpi. Sinon ce serait la guerre. Parole d'Affi N'guessan. Les ivoiriens ne sont donc pas au bout du tunnel après avoir célébré le mercredi 19 septembre dernier le 5ème triste anniversaire de la crise que traverse la Côte d'Ivoire depuis 2002.

Ben Amon

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