mardi 25 septembre 2007 par Le Matin d'Abidjan

Les retards constatés dans l'application de la législation sur la concurrence sont en bonne partie dus à l'insuffisance des moyens humains et matériels relevés dans les Etats membres. C'est pourquoi, la commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) avec l'appui de la conférence des nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a élaboré un projet de renforcement des capacités pour une période de deux ans. En Côte d'Ivoire, ce projet est entré dans sa phase active avec l'organisation d'un séminaire national de formation sur la législation communautaire de la concurrence. Il a débuté hier à Abidjan et prend fin le 28 septembre prochain. Ce projet comprend le développement des ressources humaines, l'appui institutionnel à la coopération régionale, le développement de la culture de la concurrence. A la cérémonie d'ouverture, M. Joachim Ouédraogo, directeur de cabinet du commissaire chargé du département du marché régional du commerce, de la concurrence et de la coopération de l'UEMOA, a situé les enjeux de ce séminaire. La mise en ?uvre de la législation communautaire de la concurrence, explique-t-il, vise d'une part à accroître l'efficacité économique et d'autre part à renforcer l'unité du marché commun et à améliorer l'environnement juridique des affaires. M. Ouédraogo précise que les règles de concurrence instituées par l'UEMOA posent le principe de l'interdiction générale de toutes les pratiques susceptibles de fausser le jeu de la libre concurrence, organisent les procédures transparentes et non discriminatoires et prévoient un dispositif institutionnel. " Ce séminaire devra permettre d'avoir la même compréhension des réformes adoptées par l'Union et d'en déterminer les modalités pratiques et diligentes de mise en ?uvre ", a indiqué M. Ouédraogo. Pour sa part, M. Yves Kenfack, représentant le SG de la CNUCED a fait savoir que la Côte d'Ivoire fait partie des rares pays en développement qui ont compris qu'une économie moderne ne peut fonctionner efficacement sans règles de concurrence. Dans le contexte de la mondialisation, il soutient que la promotion de la concurrence est complémentaire à toute opération de modernisation et de mise à niveau d'une économie ouverte. Au nom du ministre du commerce qu'il a représenté, M. Diomandé Mamadou, a exhorté les participants à tirer profit de ce séminaire pour permettre à la Côte d'Ivoire d'être plus performante au niveau de sa compétitivité.

FABRICE TETE

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