mardi 25 septembre 2007 par Le Patriote

La fin de la guerre a été déclarée et signée. Aujourd'hui s'ouvre une nouvelle ère : celle du début de la paix. Ce processus est capital à plusieurs degrés. D'abord, il constitue en soi la fin du flou dans lequel est plongé l'état civil ivoirien. Ensuite, c'est le début de la régularisation de la situation des sans- papiers. Le contexte du lancement des audiences foraines sonne comme une épreuve de plus pour le Premier ministre Guillaume Soro. La guerre livrée par les Forces Nouvelles dont il est le Secrétaire général, a été selon les dires des responsables de l'ex-rébellion, légitimée par la crise identitaire. De la bonne résolution de ce problème, résultera la réussite du processus devant conduire les Ivoiriens à des élections crédibles et transparentes et donc à la paix. Mais cette fois, doit être la bonne. On se rappelle que les audiences foraines ont été la pomme de discorde entre l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny et le camp présidentiel, allant jusqu'à mettre un terme brutal au tandem constitué par Gbagbo et Banny. Pour cette fois, Guillaume Soro qui avait indiqué lors de l'installation du Groupe de travail sur les audiences foraines, vouloir recueillir un large consensus autour du processus sans avoir mis de son côté la circonspection qui est mère de sureté. Partis politiques, magistrats, greffiers, préfets, sous-préfets, maires, forces de sécurité nationales, forces armées des Forces Nouvelles, forces impartiales, tous semblent avoir donné leur accord pour le démarrage de l'opération. Si en amont, le mode opératoire est accepté, il est clair que les choses se dérouleront comme prévues. Quoi qu'il en soit, le Centre de commandement intégré (CCI) a la lourde responsabilité de veiller à la sécurisation des milliers d'Ivoiriens qui participeront à ces audiences foraines. La Côte d'Ivoire croise les bras et attend que la délivrance de ces papiers se déroule dans de bonnes conditions. Personne n'y perdra, mais tout le monde y gagnera. La question de l'identification des populations va au-delà des calculs politiciens. A ce titre, il y a lieu de s'interroger sur les motifs du président du FPI qui semble avoir déjà défini le nombre de bénéficiaires de l'opération des audiences foraines. Qu'adviendra-t-il si comme le montrent les statistiques, plus de 300000 citoyens se présentent devant les magistrats ? Le processus de paix amorce une phase décisive de son avancée. Il faut donc laisser les audiences foraines se tenir pour permettre aux sans-papiers de s'en procurer. Au nom de la paix.

Charles Sanga

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