Les habitants des quartiers précaires du district d'Abidjan déguerpis lors de l'attaque du 19 septembre 2002 ont été conviés, jeudi dernier, à une grande réunion d'information et de sensibilisation à Cocody II-Plateaux par le maire de ladite commune. Les représentants du Pacom / Macom, de la division des droits de l'homme de l'ONUCI, du ministère de la Reconstruction et de l'Insertion sociale ont pris part à cette rencontre au cours de laquelle l'assistance a suivi avec attention plusieurs témoignages pathétiques sur ce déguerpissement qui a concerné 16 quartiers précaires de sept communes de district d'Abidjan où vivaient près de 20 000 ménages. Dans son intervention, le président du comité d'organisation, Akra Paul, par ailleurs président des 16 quartiers précaires de Cocody, a justifié ce vaste déguerpissement qu'il a qualifié de douloureux par le fait que les FDS étaient à la recherche de rebelles qui se seraient cachés dans les quartiers précaires du district d'Abidjan. Poursuivant, Akra Paul a réconforté les déguerpis par des paroles fortes avant de leur annoncer que la mairie de Cocody entend faire quelque chose pour eux. Mieux, selon lui, "le programme d'urgence pour l'assistance aux populations déguerpis des quartiers précaires du district d'Abidjan", initié en novembre 2002 par le district d'Abidjan et adopté par le gouvernement a connu des avancées notables. Entre autres avancées, la sécurisation des installations militaires de limitées et séparées des zones d'activités et l'identification des sites de relogements. A ce niveau, selon Kouamé Poligard, président du collectif des déguerpis, plusieurs sites ont été choisis pour leur relogement. Ce sont Petit Bouaké à Yogougon (30 ha), Abobo PK18 N'Dotré (45ha), et Abobo Baoulé I (45 ha). Mieux, toujours selon lui, une avance de 400 millions FCFA aurait été donnée pour l'achat du site de Petit Bouaké (soit 60% du montant exigé) par l'Etat ivoirien. Toutes informations ont été saluées par la foule visiblement heureuse.
Laurent Brindou