mardi 25 septembre 2007 par Fraternité Matin

De la mairie à la grande mosquée d'Adjamé en passant par le 3e arrondissement et le marché Roxy, le boulevard Nangui Abrogoua était hier très accessible aux piétons et aux voitures. Et pour cause, tous les commerçants dont les étals longeaient cette voie ont été déguerpis par les forces de l'ordre qui étaient toujours présentes jusqu'en début d'après-midi. Selon M. Boli Bi Tié Julien, chef de cabinet du maire d'Adjamé, ce déguerpissement est le fait du district d'Abidjan et du ministère de l'Intérieur qui voudraient assainir cette voie surchargée par des commerçants. Cependant la mairie soutient cette initiative tout en espérant que ce déguerpissement sera effectif sur le long terme .
Par petits groupes, les commerçants discutaient de cette décision au sujet de laquelle certains affirment n'avoir pas été préalablement informés. Faux, rétorque-t-on du côté de la mairie : Cela fait des mois que tous ont été informés, et même par voie de presse. Les forces de l'ordre (BAE, CRS et police municipale) qui veillent au respect de cette décision étaient postées tout le long du boulevard pour empêcher d'éventuels récalcitrants qui voudraient se réinstaller.La mairie espère que la pression de la première journée sera maintenue durant un mois au moins. Les autorités municipales espèrent que les commerçant finiront par rejoindre les marchés où des places leurs sont offertes gratuitement.
Bintou Linda Koné
Stagiaire
Coup d'éclat ?
Avec l'opération de déguerpissement surprise menée, hier, sur le boulevard Nangui Abrogoua, le district d'Abidjan nous sert-il un autre de ses coups d'éclat dont nous sommes coutumiers ? Qui ne se souvient, il y a deux à trois ans, de l'opération de déguerpissement des vendeurs ambulants lancée avec éclat avec l'appui d'une brigade (spécialisée) dite de salubrité ? Les vendeurs ambulants sont toujours très actifs et dynamiques aux carrefours d'Abidjan Hier en fin d'après-midi, sur le boulevard Nangui Abrogoua, des policiers, visiblement pas dans leur exercice favori, tentaient mollement de prévenir toute nouvelle invasion de la chaussée. Combien de temps resteront-ils là ?... Le mythe du rocher de Sisyphe est une réalité bien vivante sur les bords de la lagune Ebrié

E. Kodjo

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