mardi 25 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Depuis le mercredi 19 septembre 2007, des partisans de Monsieur Ibrahim Coulibaly dit IB, habitants de la ville de Danané en Côte d'Ivoire (située en zone sous contrôle des Forces Nouvelles) et Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, sont l'objet d'arrestations et de détentions arbitraires. En effet, depuis les récentes rumeurs fallacieuses distillées dans la presse écrite ivoirienne par le caporal Issiaka Ouattara dit Wattao faisant état de ce que Monsieur Ibrahim Coulibaly préparerait un coup d'Etat, les autorités militaires de la zone et les autorités burkinabé ont lancé après des menaces une série d'arrestations accompagnées de violences physiques et de détentions illégales. Ainsi, dans l'après midi du mercredi 19 septembre 2007, les personnes suivantes ont été arrêtées pour certains à leur lieu d'habitation et pour d'autres à leur lieu de travail :
Danané (RCI)
A Danané, les partisans de Monsieur Ibrahim Coulibaly ont été arrêtés par Traoré Moctar Commandant du camp SKG (Soro Kigbafori Guillaume) et transféré à Bouaké via Touba par Diomandé Yacouba dit Delta qui fait office de Directeur des renseignements généraux des Forces Nouvelles. Au nombre de sept (07), ils sont présentement détenus à l'Etat Major des Forces Nouvelles à Bouaké sauf changement de dernière heure.
Ce sont :
- Kané Adama
- Coulibaly Souleymane dit petit solo
- Diomandé Moussa
- Coulibaly Mamadou, un cousin au Major IB
- Doumbia Daouda
La liste n'est pas exhaustive.
Bobodioulasso :
Arrêtés à domicile par la gendarmerie, les trois partisans de Monsieur Ibrahim Coulibaly vivent à Bobodioulasso depuis le 08 février 2004 et y sont réfugiés. Ils ont été arrêtés le mercredi 19 septembre 2007 à 19 heures à Bobo-dioulasso puis conduits à la gendarmerie de Ouagadougou sous le fallacieux prétexte qu'ils entreprendraient des activités subversives visant la zone des rebelles ivoiriens.
Ce sont :
- Ali Sanogo
- Mamadou Samassi
- Bamba
A l'heure actuelle les arrestations continuent alors que nous précisons que d'autres personnes dont nous ignorons les noms sont aussi détenues depuis lors.
Par ailleurs, les personnes arrêtées sont battues, torturées, humiliées et détenues dans des conditions illégales, inhumaines et dégradantes. Dans le même temps, leurs parents et amis sont interdits de visite et de leur apporter soins et alimentations notamment dans la zone sous le contrôle des rebelles qui ont décidé de donner dans la diversion, les man?uvres dilatoires aux relents bellicistes au lieu de s'atteler à l'application des accords politiques de Ouagadougou. Le Cabinet privé de Monsieur Ibrahim Coulibaly voudrait bien s'interroger sur la nature de notre Etat. La zone rebelle est-elle devenue un autre Etat ? Où alors, si Monsieur Guillaume Soro fait office d'un deuxième chef d'Etat, qu'on nous le dise pour que nous avisions. En tout état de cause, nous avons toujours affirmé et réaffirmé notre attachement aux idéaux de démocratie, de justice et de paix. C'est pourquoi, nous :
- Protestons et nous indignons de ses atteintes graves aux droits de l'Homme et à la liberté de circuler ;
- Interpellons le chef d'Etat burkinabé et notamment le chef d'Etat ivoirien garant de l'unité nationale quant à la sécurité des citoyens ;
- Exigeons la libération immédiate des détenus ;
- Interpellons l'ONUCI, la Force Licorne et toutes les organisations de protection des droits de l'homme ;
- Interpellons la CEDEAO, l'Union Africaine pour les cas du Burkina sur cette énième violation flagrante des droits de l'Homme que rien ne saurait justifier ;
- Exigeons d'une part la libération immédiate et sans condition des partisans de Monsieur Ibrahim Coulibaly ;
- Lançons un appel à toutes les personnes éprises de justice et de liberté à se dresser contre les forfaits de nature à faire reculer la paix.
D'autres parts, nous exigeons la cessation de ces arrestations arbitraires commanditées par certains saltimbanques politiques dont le dessein inavoué est de trouver en Major IB le bouc émissaire face à leur échec cuisant de conduire le pays à une réunification effective.

Fait à Abidjan, le 24 septembre 2007
Pour le Cabinet Privé
Le Chef du cabinet
Ben Rassoul Timité

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