mardi 25 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

La campagne café/cacao 2007/2008 s`ouvrira dans quelques jours. Elle débutera sûrement avec des difficultés comme la campagne précédente. Les Coopératives de café/cacao sont-elles prêtes pour la campagne 2007/2008 qui s`ouvrira dans moins de deux semaines ? La réponse peut être non. Quand on sait que les producteurs ont passé toute une année à faire palabres. Ce qui leur a même valu de perdre de vue les produits phytosanitaires qu`ils n`ont pas reçus cette année pour le traitement des vergers. Dans la division, les producteurs de café/cacao se sont bien illustrés avec de multiples plaintes des uns contres les autres en justice. Cette division leur portera sûrement préjudice en ce début de campagne pour obtenir de l`Etat une subvention. L`on se rappelle que c`est une union sacrée des producteurs de café/cacao au sein de l`ANAPROCI (Association nationale des Producteurs de café/cacao de Côte d`Ivoire) que ces derniers, après une grève de plusieurs jours ont obtenu de l`Etat 10 milliards de FCFA en 2006. Si l`ANAPROCI existe encore, force est de reconnaître que cette Association n`est pas bien partie pour être forte cette année. Outre les délégués départementaux, ce sont les syndicats et associations de la filière qui demandent aujourd`hui l`Assemblée générale de ladite association pour un compte rendu de ses acquis. Les avis des paysans sont à ce sujet partagés sur cette association. L`on constate même depuis quelques mois, que les producteurs sont à couteaux tirés sur certaines questions liées à la gestion des structures de la filière comme le FDPCC, dont le président du conseil de gestion est aussi le président du Conseil d`Administration de l`ANAPROCI. Qui revendiquera cette année au nom des paysans ?
La réponse n`est pas encore donnée par les producteurs eux-mêmes. S`il n`existe plus d`unanimité autour de l`ANAPROCI qui avait perçu pour la campagne précédente les dix milliards de FCFA de subvention aux coopératives, il est clair que l`on entendra dans les jours à venir des déclarations différentes de plusieurs groupes de producteurs pour désigner chacun une structure habilitée à parler d`argent avec l`Etat. Des points de vue divergents qui arrangeront bien sûr le gouvernement, qui éprouve en ce moment des difficultés financières après avoir fait face aux intempestives grèves de syndicats et associations socioprofessionnelles. En attendant le lancement officiel de la campagne, ce sont les paysans qui ont déjà commencé à brader leurs produits. La raison, assurer les frais de scolarité des enfants. Et les multinationales qui détiennent de gros moyens financiers sont déjà dans les campagnes, zones productrices de cacao pour ramasser tout sur leur passage. Ces multinationales profiteront certainement encore cette année des coopératives exportatrices ou locales dépourvues de moyens financiers pour imposer leur diktat aux paysans de base.
Huberson Digbeu

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