mardi 25 septembre 2007 par Le Front

Comme à l'accoutumée, les concepts dans le milieu du showbiz ivoirien foisonnent. Du mapouka au coupé-décalé en passant par le Kpêtou Nos ?'artistes'' font preuve d'imagination. Cette année, pour les vacances-ci, le concept était le ?'fatigué fatigué'' qui avait conquis le c?ur de plus d'un. Mais à peine cette danse a-t-elle commencé à s'imposer qu'elle est bousculée par un autre concept qui ne fait pas l'unanimité auprès des mélomanes. Le ?'Bobaraba'' ou la danse fessière.


Initiée par deux Dj de la place, cette dernière trouvaille ne rencontre pas l'assentiment des Ivoiriens. Au point où les éveilleurs de conscience sont montés au créneau. Ils décrient déjà ce concept qui, pour eux, viole les bonnes m?urs et suggère la dépravation. Une campagne d'interdiction sera incessamment lancée pour amener les stations de radio à ne pas faire sa promotion sur leurs antennes. Si certains mélomanes pensent que cette danse permet de mettre en exergue la beauté de la femme africaine et par la même occasion de décomplexer les femmes au grand potentiel fessier, d'autres par contre soutiennent que l'exhibition des fesses sur la place publique est obscène et dégradant pour la femme . ?' Personnellement, je crois que ce nouveau concept est une invite à la débauche et même à la prostitution. Car une femme qui exhibe son derrière n'importe comment en public n'est pas loin de se prostituer. J'interdis qu'on joue ce genre de musique chez moi à la maison'', a indiqué Stéphane Konan, cadre dans une société de la place, avant de poursuivre ?' Vous les journalistes, c'est à vous de prendre vos responsabilités. Si vous faites la promotion de tels concepts, la jeunesse ivoirienne n'aura plus de repère. Quand une chose n'est pas bonne, il faut le dénoncer. Pour la jeune S. Carole, il n'y a pas d'inconvénients à danser le ?' Bobaraba'' : ?' Tout dépend de la manière dont on la danse. C'est un peu comme le mapouka, à l'origine c'est une danse noble, mais certaines personnes l'ont utilisé autrement. Vous vous souvenez du Dédja et de ses dérivés ? Donc je crois qu'il n'y a pas à rejeter ce nouveau concept. Il faut savoir l'exploiter. C'est tout ! Comme on peut le constater, le ?' Bobaraba'' ne fait pas l'unanimité auprès des Ivoiriens. Nos artistes gagneraient à mettre leur sens de créativité au service de concepts plus valorisants et porteurs de véritables messages sensibilisateurs. A moins qu'ils soient devenus tous cucul.



Patrick Méka (patrickmeka2002@yahoo.fr)

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