Les idéologues de la refondation, pour faire plaisir à leur mentor, ne manquent pas d'occasion pour déverser leur venin sur la personne du Président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié. Traité soit de pneus réchappés ou soit de personnage politique dépassé, le Président Bédié, homme d'Etat pondéré dont le silence trouble adversaires et partenaires, a fait mentir tous les sceptiques quant à sa capacité à rebondir sur la scène politique. A la tête du plus grand et puissant parti du pays, Henri Konan Bédié qui n'a jamais douté de sa victoire lors des prochaines joutes électorales affûte ses armes pour retrouver son fauteuil présidentiel. Samedi dernier à Dabou, devant plusieurs milliers de militants et sympathisants du PDCI qui ont bravé la pluie pour aller l'écouter, Henri Konan Bédié, comme un jeune de 22 ans, solide sur ses jambes, habillé aux couleurs (vert et blanc) de son parti, a livré durant 56 minutes un discours d'espoir salué par les jeunes, les femmes et les vieux à la place qui porte son nom. Ces derniers, à qui le Président du PDCI-RDA a demandé de sanctionner le FPI dans les urnes pour trahison, ont pris l'engagement ferme de mettre fin à la gestion funeste du FPI en 2008. Les Ivoiriens qui sont exaspérés du brigandage de la FESCI dans les écoles ivoiriennes, scandalisés par les multiples détournements de deniers, fatigués des nombreuses violations des droits élémentaires de l'homme ainsi que de la confiscation des médias d'Etat ont été séduits par le discours programme du Président Henri Konan Bédié. De la reconstruction de l'image de la jeunesse au développement du droit de la femme. De la revalorisation du monde rural à la restauration de l'égalité des chances pour l'accès aux emplois et à l'amélioration des politiques de la sécurité, de l'éducation et de l'agriculture, le Président Henri Konan Bédié qui a fait remarquer que " sous le régime FPI, l'économie a été totalement ignorée et aucun projet n'est assignable à ce jour à ce parti ", promet la relance du développement et de la croissance économique non sans redonner à la Côte d'Ivoire son audience internationale. Ce discours dense et plein d'espoir ovationné par plus de 30 mille militants est-il vraiment injurieux comme tente de le faire croire la presse du Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo. Cette dernière, qui fut impressionnée par la mobilisation des militants le samedi dernier à Dabou peut-elle continuer à soutenir l'argument des imbéciles heureux ? Comment un homme dépassé voire disqualifié peut-il mobiliser autant de monde ? Le FPI de Laurent Gbagbo pourra-t-il résister à l'offensive des Présidents Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouatatra les jours à venir ? Affi N'guessan, Navigué, Tagro Désiré et Bohoun Bouabré doivent retrousser leurs anches, car la bataille sera épique.
Patrice Yao