mardi 25 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Pour son premier rendez-vous avec le peuple, avec ses militants de base qui le réclamaient avec une grande insistance, ce fut un succès total. Le candidat du PDCI-RDA à la prochaine présidentielle a fait une rentrée politique digne de son statut de candidat favori, digne de ses ambitions. A Dabou, Bédié a mis tout le monde d'accord, il a comblé les attentes des responsables du PDCI-RDA et des Ivoiriens. Leçons et clés d'un retour gagnant.
Il faut le dire tout net. Au sein du PDCI-RDA, ce que d'aucuns qualifiaient d'immobilisme du Président Henri Konan Bédié, son refus de sortir et d'aller à la rencontre des militants de base commençait par agacer les plus irréductibles supporters du n°1 du parti. Mais pourquoi ne bouge-t-il pas enfin, en dépit de toutes les sollicitations, des cris et des appels des militants ? Le Président Bédié n'entend-t-il pas ou plus les voix de ceux qui constituent la première force de son parti ? Cela faisait en effet plus de 7 ans qu'ils avaient été coupés de leur président, après le coup d'Etat de 99. Depuis lors, ils ne lui ont jamais tourné le dos, ils ont préservé le parti des appétits de certains politiciens mercantilistes et essuie-glaces. Ils se sont battus pour que le chef regagne la maison, le pays. Ils se sont ensuite mobilisés comme un seul homme pour lui réaffirmer leur confiance en le plébiscitant au congrès d'avril 2002. Ce nouveau contrat de confiance était assorti d'une obligation de résultat, d'une autre responsabilité, celle de conduire le PDCI à la reconquête du pouvoir d'Etat. Le conflit armé qui s'est déclenché en 2002 avait quelque peu perturbé l'agenda initial du Président Bédié. Mais face à l'évolution en dent de scie de la vie politique nationale, les militants du PDCI-RDA, eux, avaient une préoccupation particulière, voir leur Président Bédié, le recevoir chez eux pour communier avec lui. A chaque fois qu'il y a eu une manifestation politique du PDCI quelque part, à chaque fois que le président envoyait des délégations sur le terrain, ce v?u leur était réitéré. On veut voir Bédié ici, on veut voir Bédié chez nous. Certaines régions sont allées jusqu'à Daoukro pour lui porter ce message. Il est vrai que le président du PDCI avait à chaque fois donné son accord de principe mais sa promesse tardait à se réaliser, à se concrétiser. Et commençait à provoquer le désespoir sinon l'agacement chez certains militants. L'heure de Bédié n'était pas arrivée. Mais en vrai stratège politique, le Président Bédié savait que rien ne sert de courir mais qu'il fallait choisir le bon moment pour commencer. Avec ce qui s'est passé à Dabou, tout le monde est reparti, soulagé, revigoré. Les griefs ont disparu des c?urs. On s'est rendu compte que Bédié a eu raison d'attendre ce moment pour aller à la rencontre de sa base. 2008 qui s'annonce sera à coup sûr une année électorale, nous sommes à la veille du lancement des audiences foraines et de bien d'autres opérations qui conditionnent les élections. Aujourd'hui on peut parler de bilan de la refondation de Gbagbo. Nous sommes à la fin de la guerre et les Ivoiriens doivent se choisir une nouvelle voie.
Il faut aussi dire que beaucoup a été dit autour de ce voyage. Des sources proches de l'ONUCI ont même affirmé que des miliciens avaient pris position aux alentours du village d'Adiopodoumé et projetaient de s'attaquer au cortège du candidat du PDCI. Mais cela n'a pas fait reculer le "Sphinx" de Daoukro qui s'est rendu quand même à Dabou. Pour bon nombre de ces militants du Léboutou qui sont sortis sous la pluie battante, l'essentiel se résumait à une seule chose : voir Bédié, le saluer, le toucher. Et ils ont été pleinement comblés puisqu'en plus de cela, ils l'ont entendu parler, il a même passé une nuit dans un village de la localité. Pour faire mentir tous ceux qui le présentent comme un bourgeois qui n'aime pas le contact avec le peuple. Bédié est un planteur et les réalités du monde rural ne lui sont pas étrangères.
Mais le candidat du PDCI a également su communiquer autour de cet évènement. La veille de cet important déplacement, il a dressé sous la forme d'une lettre, son projet de société pour la nouvelle Côte d'Ivoire. Cette lettre a été publiée par les Editions "Le Réveil" dans une série spéciale qui s'est arrachée comme de petits pains. De sorte qu'avant samedi, tout le monde savait un peu ce que le Président Bédié devrait dire dans son discours. Un grand discours qui a tracé les grands axes de son programme de société, un message d'espoir, bien taillé, bien policé. En somme, malgré la pluie, la fête fut belle, totale et pour une des rares fois en Côte d'Ivoire, aucun journal de quelque bord politique que ce soit n'a pu dire que la mobilisation a failli. Bédié déchaîne des passions, des foules c'est vrai. A Dabou, les jeunes étaient les plus nombreux c'est aussi vrai. A Dabou, même les personnes du 3e âge, celles qui sont incapables de marcher sans une canne ou à l'aide d'un tiers sont venues, c'est encore vrai. Voilà pourquoi, même nos confrères "bleus" qui ont en partage la mauvaise foi n'ont pas voulu se ridiculiser en engageant la bataille des chiffres.

Akwaba Saint Clair

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