samedi 22 septembre 2007 par AFP

L`ex-chef d`Etat ivoirien, l`opposant Henri Konan Bédié a préconisé samedi à Dabou (sud) un "traitement de choc" à la Côte d`Ivoire pour un retour "à la normalité" après cinq ans de crise militaro-politique, a constaté un journaliste de l`AFP.

"C`est un véritable traitement de choc qu`il faudra appliquer à notre pays pour son retour à l`Etat de droit, à la démocratie, à la normalité", a déclaré M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI, ancien parti
unique) devant près de 12.000 personnes lors d`un grand rassemblement dans la ville coloniale de Dabou.

"Un traitement de choc ça veut dire qu`il faut pratiquement tout revoir", a expliqué, M. Bédié candidat déclaré à la prochaine élection prédentielle en Côte d`Ivoire.

"Les pratiques, notamment la corruption instaurées" par le régime du président ivoirien Laurent Gbagbo "seront bannies si nous revenons aux affaires", a poursuivi l`ancien président, dans un entretien à l`AFP.

Successeur du premier président ivoirien Félix Houphouët-Boigny après son décès en 1993, le président du PDCI a été chassé du pouvoir par une junte militaire dirigée par l`ex-général Robert Guéi en décembre 1999.

Il compte sur son "expérience" pour recueillir les suffrages des Ivoiriens lors des prochaines élections et espère un retour aux affaires afin d`"assurer le développement, le progrès et le bonheur" qu`il leur avait promis.

"Mais en attendant, la sanction que nous préconisons, c`est d`appliquer des votes sanctions contre les candidats du Front populaire ivoirien (FPI, parti du président Laurent Gbagbo) aux élections à venir", a-t-il indiqué à ses sympathisants.

Ces élections, initialement prévues en octobre 2005, au terme du premier mandat du président Gbagbo élu en 2000, n`ont pu se tenir en raison des blocages entraînés par la partition du pays à la suite de la tentative de coup d`Etat de la rébellion des Forces nouvelles (FN), qui s`est emparée du nord.

Le 13 septembre, le président de la Commission électorale indépendante
(CEI) chargée de son organisation, Robert Mambé a estimé que l`élection présidentielle en Côte d`Ivoire pourrait se tenir "au plus tard en octobre 2008" si l`identification de la population censée débuter le 25 septembre "se déroule comme prévu".

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