samedi 22 septembre 2007 par Notre Voie

Le Président de la République, Laurent Gbagbo, s'envole ce samedi 22 septembre 2007 pour New-York, la capitale économique des Etats-Unis, afin de prendre part à la 62ème session ordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU. Invité par le Secrétaire général des Nations Unies, le sud-coréen Ban Ki-Koon et le Conseil de sécurité, le Chef de l'Etat ivoirien s'adressera, le mardi 25 septembre prochain, pendant plusieurs dizaines de minutes à l'Assemblée générale de l'ONU. Il fera au monde entier le point du processus de paix en cours en Côte d'Ivoire, dressera assurément la genèse du dialogue direct dont il est l'initiateur et qui a abouti à la signature, le dimanche 4 mars 2007, de l'accord de Ouagadougou (Burkina Faso) entre la Présidence ivoirienne et les forces nouvelles (ex-rébellion armée) sous l'égide de la CEDEAO et l'Union africaine (UA) avec pour facilitateur, le Président burkinabé Blaise Compaoré. L'accord de Ouagadougou a été entièrement endossé par l'ONU qui a voté la résolution 1765, le 16 juillet 2007 pour traduire son soutien à l'initiative de Laurent Gbagbo. Mais également son appui au peuple ivoirien et aux différents acteurs de la vie politique en Côte d'Ivoire. Qu'ils soient signataires de l'accord de Ouagadougou ou non. Cette première adresse solennelle du Président Laurent Gbagbo à l'Assemblée générale de l'ONU, depuis son accession à la magistrature suprême et le déclenchement de la crise ivoirienne en septembre 2002, constituera, sans aucun doute, l'occasion pour lui de dire au monde entier que la Côte d'Ivoire est de retour dans le concert des nations. Qu'elle souhaite ardemment que les uns et les autres respectent sa souveraineté comme elle respecte celle des autres nations. Laurent Gbagbo remerciera la communauté internationale pour son soutien durant cette période difficile que son pays a traversée. La guerre est finie ! , dira-t-il au monde comme il l'a clamé au stade de Bouaké devant le peuple ivoirien lors de la cérémonie de la flamme de la paix le 30 juillet 2007. Mais quête de la paix étant un chemin sinueux, le Chef de l'Etat demandera à la communauté internationale de poursuivre son soutien à la Côte d'Ivoire afin qu'elle sorte définitivement de la période d'incertitude. Cela ne pourra se faire qu'à travers la tenue d'élections libres, transparentes et ouvertes. En un mot par le biais de la démocratie. Les élections présidentielles ? le Président Laurent Gbagbo souhaite qu'elles se tiennent rapidement afin que la Côte d'Ivoire tourne la page des guéguerres pour s'attacher à la priorité qui est la marche vers le développement. C'est à juste titre que dans sa récente interview à l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique , il a réaffirmé son intention pour des élections organisées dans un bref délai. Il faut que cette élection (présidentielle) ait lieu le plus tôt possible. La Constitution ne nous interdit plus d'organiser un scrutin sur notre territoire puisque ce dernier est dorénavant réunifié. Malgré les vociférations de certains, c'était jusqu'ici impossible. Aujourd'hui, il n'y a plus aucune raison de ne pas aller vite. D'autant que nous ne partons pas à zéro. Nous disposons ainsi des listes électorales de 2000 pour en établir de nouvelles, après avoir procédé au processus d'identification .La présence du Président Laurent Gbagbo à New York du 22 au 27 septembre 2007 dans le cadre de la 62ème session de l'Assemblée générale de l'ONU revêt un intérêt particulier parce qu'elle marquera également une sorte de réconciliation entre les Nations Unies et la Côte d'Ivoire. D'autant que sous l'ère Kofi Annan, l'ONU s'était posée en adversaire quasi invétéré du régime du Président Laurent Gbagbo. Avec l'arrivée de Ban-Ki Moon, les choses ont pris une tournure plus raisonnable. L'ambassadeur Alcide Djédjé, représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès de l'ONU, en parle d'ailleurs dans l'interview qu'il a accordée hier au quotidien gouvernemental Fraternité Matin .

Cette participation aurait pu passer inaperçue, mais la récente période tumultueuse que nous avons observée dans nos relations avec l'ONU fait de la participation du Président de la République à la 62ème session de l'Assemblée générale, un événement dans la mesure où elle est perçue comme une visite de normalisation de nos rapports avec les Nations Unies. Surtout après la signature de l'accord de Ouagadougou et le vote de la résolution 1765 qui reconnaît à la Côte d'Ivoire, sa souveraineté pleine et entière, après plusieurs tentatives vaines de mise sous tutelle , souligne-t-il. Avant de préciser que le Chef de l'Etat ivoirien aura de nombreuses rencontres avec des personnalités en marge cette assemblée. Notamment avec certains de ses homologues et le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon. Selon des concitoyens vivant au pays de l'Oncle Sam, la communauté ivoirienne de New York et des Etats-Unis en général se mobilise depuis plusieurs jours pour réserver un accueil chaleureux au Président Laurent Gbagbo et à la délégation qui l'accompagne.

Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr

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