Le Président Gbagbo a quitté Abidjan la nuit dernière pour prendre part à la 62è session ordinaire de l'Assemblée générale de l'Institution. Une première. Le Président de la République, Laurent Gbagbo, fera entendre, le 25 septembre, depuis la Maison de verre de Manhattan, la voix de la Côte d'Ivoire au monde entier. Ce voyage est, en cela, tout un symbole. Symbole qui traduit, précise-t-on, le retour en grâce du Chef de l'Etat, mais aussi et surtout la reconnaissance de la pleine souveraineté de la Côte d'Ivoire. C'est qu'à New York, du haut de cette tribune, il parlera au nom de la Côte d'Ivoire, une et indivisible, et non en qualité d'une des parties belligérantes. L'Accord de Ouagadougou formulé le 19 décembre 2006 sous forme de cinq propositions avait liquidé les précédents et tracé un nouveau cadre de règlement de la crise dans laquelle la Côte d'Ivoire était plongée depuis le 19 septembre 2002.
Le dialogue direct, qui a vu, à son terme, la nomination comme Premier ministre Soro Guillaume, en remplacement de Charles Konan Banny, a donné lieu à la cérémonie de La flamme de la paix , à Bouaké, qui a mis officiellement fin à la guerre. C'est donc un Président dopé somme toute par ce règlement de la crise par les Ivoiriens eux-mêmes, qui prendra la parole à ce sommet. Lundi prochain, il rencontrera le nouveau Secrétaire général de l'ONU, le Sud-coréen Ban-Ki-moon. Et, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le Président Gbagbo aura de nombreuses audiences. Une belle occasion qui permettra, sans doute, à la Côte d'Ivoire de rebondir sur la scène internationale, non en terme de crises au quotidien, mais dans la perspective d'un pays qui, patiemment, sort d'une secousse de cinq ans, qui a plombé son envol. Mais il entend repartir sur des bases solides, dans la paix et la fraternité retrouvée. Son séjour new-yorkais prendra fin le 26 septembre prochain.
Michel Koffi