Le commissaire Lieutenant-colonel Zadi Francis que nous avons interrogé juste après le meeting de Mabri a donné les raisons de son intervention.
Pourquoi malgré votre rang de sous préfet militaire de la région, vous avez pris une part active au meeting d'un parti politique ?
Notre présence à ce meeting se justifie simplement par le fait que, depuis que nous avons été installé ici en tant que sous-préfet et en fonction de nos missions, nous avons pensé qu'il fallait mener une action, qui aille dans le sens de la démocratie ; de faire jouer le jeu normal de la démocratie dans un pays de droit tel que la Côte d'Ivoire, avec à sa tête le Président Laurent Gbagbo qui fait de la démocratie son cheval de bataille. Si bien que nous nous sommes toujours fait fort d'accueillir tous les partis politiques, ainsi que les membres de la société civile qui expriment le désir de profiter de l'enceinte de la sous préfecture sans exclusive.
Est-ce toujours dans ce même esprit républicain que vous avez apprécié la candidature de Mabri ?
Tout à fait. Il est bon d'ailleurs que toute l'autorité administrative soit présente à tous les meetings pour se faire une idée juste de la réalité, pour ne pas que des interprétations fallacieuses se fassent par la suite. Et donc dans ce sens, j'interviens quand je peux à chaque fois que les organisations politiques arrivent. C'est dans ce sens que je suis intervenu quand le président Tia Koné était venu l'année passée à Bin-Houyé ; c'est dans ce même sens que je suis intervenu quand l'ambassadeur Tiéti Roch était venu à Bin-Houyé et dans ce sens que je suis intervenu quand Noutoua Youdé a fait son meeting ; même quand Mabri était venu soutenir Noutoua Youdé quand il avait été nommé conseiller à la Primature. Donc nous pensons que c'est une tribune pour parler aux hommes politiques et aux populations dans le sens de la formation politique de la population. Ça nous permet de recaler un certain nombre de choses dans la mentalité des populations. Parce que l'homme politique a un discours, encore faut-il que les populations aussi cela comme il se doit, dans le sens de toujours maintenir la paix sociale.
Pensez-vous avoir été compris ?
Je pense que le discours que j'ai tenu a été apprécié par les hommes politiques qui étaient là et je le pense aussi, par les populations. Ce discours allait dans ma constante, c'est à dire dans le sens de la démocratie, du respect des institutions et celui de faire en sorte qu'il ait la cohésion. Nous avons dit que tout parti politique a le droit et est fondé à avoir une vocation pour accéder à la magistrature suprême et au pouvoir d'Etat. dans ce sens, il est bon que les leaders des partis politiques annonce leur candidature à toutes les échéances électorales, comme cela a été le cas de Monsieur Mabri. Nous avons dit que cela était d'autant plus bien indiqué que, aujourd'hui la Côte d'Ivoire au sortir de cette guerre dans le contexte de paix retrouvée n'a pas besoin d'hommes politiques qui se cachent et qui ne disent pas réellement ce qu'ils veulent. La Côte d'Ivoire et les Ivoiriens n'ont plus besoin d'hommes politiques qui veulent prendre le pouvoir par la force, devenir Président de la République par la force. Et c'est que nous avons martelé
Propos recueillis par
Serge Zamblé