samedi 22 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Dans le cadre du transfert de la capitale, il est prévu un déguerpissement de la population des villages de Kpangbassou et de Bezrô, situés à quelques kilomètres du chantier du palais présidentiel. En lieu et place sera construit un grand jardin. Mais qui dit déguerpissement dit recasement préalable. A ce niveau, le maire de Yamoussoukro que "Le Nouveau Réveil" a rencontré a tenu à dire sa part de vérité. "Les populations de Yamoussoukro sont heureuses d'accueillir la capitale. Ce programme va générer des emplois. Nous disons merci aux gouvernements successifs pour les actions concrètes mises en ?uvre pour le transfert. Nous disons aussi merci au Chef de l'Etat pour sa vision d'élargir les sillons du développement tracés par le Président Félix Houphouët-Boigny. Avant lui certains l'ont fait, il le fait et après lui d'autres le feront. Concernant le programme de déguerpissement des villages de Kpangbassou et de Bezrô, il faut y aller avec lucidité car il s'agit d'un programme à appliquer à des hommes", voici ce qu'a déclaré le maire. Et l'autorité communale de poursuivre : "Je ne m'oppose pas au déguerpissement, mais je dois dire la vérité au Président Gbagbo. Nous sommes d'accord pour accompagner le projet, mais avant de déguerpir les populations, il faut savoir où les mettre. Il faut reconstruire les maisons sur un site et trouver un autre site pour les agriculteurs. Personne ne peut s'opposer au développement, mais l'expérience du déguerpissement des villages d'Allangoua et Ngbessou qui sont aujourd'hui confrontés à un problème de terre en raison de la délimitation des terroirs villageois doit nous faire réfléchir". Le maire Kouacou Gnrangbé fait alors cette proposition : "On peut redimensionner le jardin qu'on veut réaliser sur le site de Kpangbassou. S'il est prévu par exemple que le jardin occupe 1000 hectares, on peut diminuer et réaliser un jardin de 500 hectares pour que les populations puissent rester en place. A Cocody, la résidence du Président Gbagbo tout comme celle de feu le Président Houphouët, cohabitent avec les villages Ebrié", affirme-t-il, proposant que les différentes parties (autorités, techniciens et populations) s'asseyent pour discuter car aujourd'hui avec la délimitation des terroirs villageois, tous les propriétaires de terres sont connus.
Les populations de Kpangbassou que des journalistes ont rencontrées grognent de plus en plus avec cette affaire de déguerpissement. Elles veulent que le gouverneur N'dri Apollinaire les reçoive pour faire leurs propositions. Unies autour de leur chef de village, Gadoh Pierre, elles refusent d'être jetées à la rue comme des ordures. "Il faut qu'on comprenne que nous ne sommes pas contre le transfert de la capitale. Mais jamais nous n'allons accepter d'être traités comme des poubelles", dixit le chef Gadoh Pierre.
Carlos Lago

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