samedi 22 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

A quelques heures de la tournée du Président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, dans le Lèboutou, le Président national de la JPDCI, Kouadio Konan Bertin, appelle ses militants du département de Dabou à réserver un accueil chaleureux au Président de son parti.

Monsieur le président de la JPDCI, le président de votre parti se rend à Dabou dans le cadre de sa tournée nationale qui avait été annoncée. A Dabou, le défi sera celui de la mobilisation. La mobilisation, c'est d'abord une affaire de jeunes. Est-ce qu'au jour d'aujourd'hui, vous pouvez assurer les Ivoiriens et les militants du PDCI que ce défi sera relevé ?
Merci pour l'occasion que vous me donnez pour dire quelques mots sur ce grand évènement. Je dois dire que, étant déjà nous-même informé depuis quand même quelques mois que le président du parti devait faire son premier meeting à Dabou, nous n'avons pas attendu l'évènement lui-même. Depuis bientôt deux mois, nous sommes sur le terrain à la tête des jeunes au plan local. C'est ainsi que nous avons pu sillonner tous les villages de Dabou. On a fait plusieurs séminaires, des manifestations, de sorte à motiver d'abord les jeunes, à les engager, à les mobiliser. Et quand la décision est tombée, qu'on a connu la date, je peux vous dire que les jeunes l'ont accueillie avec beaucoup de ferveur. Et je suis convaincu d'une chose, ce samedi matin, ils sont prêts à accomplir ce devoir militant, celui de se mobiliser massivement pour réserver un accueil des plus chaleureux au président de leur parti. On dit en politique surtout d'un évènement, d'un meeting de cette nature qu'il réussit lorsqu'il a draîné beaucoup de monde. Et je l'ai souvent répété aux jeunes du PDCI-RDA, (la population ivoirienne est majoritairement jeune), le parti politique qui gagnera le combat des jeunes doit être assuré de gagner tout le reste. Je leur ai aussi dit qu'en fin de compte, on va chercher à savoir qui a mobilisé le plus grand nombre de jeunes dans la rue. Mais celui qui aura fait voter le plus grand nombre de jeunes pour son candidat. Là ce n'est pas le vote, mais c'est tout comme. C'est une démonstration de force. C'est pourquoi, je leur demande de démontrer au président Bédié que si demain il y a élection, il n'a pas à se faire des soucis à Dabou, les jeunes voteront massivement pour lui. Comme ils s'engagent aujourd'hui à lui démontrer qu'ils sont majoritaires. J'ai été sur le terrain, dans tous les coins, dans tous les quartiers. Je peux vous assurer d'une chose, ce sera la ferveur militante. Ce sera la grande ambiance.

Vos détracteurs avancent qu'il y a un grand écart entre le président du PDCI-RDA et les jeunes. On présente le président comme un président qui est vieillissant, qui n'est pas en phase avec la jeunesse. Selon vous, qu'est-ce que le président Bédié représente pour les jeunes ? Qu'est-ce qu'il peut apporter aux jeunes ?
La vieillesse, il faut que je le rappelle aux uns et aux autres, n'est pas liée forcément à l'âge. Vous avez des jeunes, des gens de 15 ans, 17 ans qui ont des réflexes qui laissent à désirer. Et des gens qui ont 70 ans qui sont même plus jeunes que certains jeunes. Le tout est une question de disposition morale, mentale et je peux vous dire une chose, dans ce pays, je mets quiconque au défi de me prouver le contraire, le président Aimé Henri Konan Bédié, aucune intelligence humaine n'a encore eu raison de lui dans ce pays. Je connais la plupart des leaders en Côte d'Ivoire. Je fréquente beaucoup de personnes, mais je peux vous dire une chose, chaque fois qu'on a été devant le président Bédié, c'est toujours qu'on s'est senti comme on était encore étudiant. Face à ce monsieur-là qui est d'une densité intellectuelle hors du commun. Qui a donc une analyse pointue, une vision claire et nette pour l'avenir de la Côte d'Ivoire. Et qui garantit aux jeunes demain un emploi sûr et un avenir certain. Alors, ce monsieur-là qui est d'abord un homme de paix, parce que lui-même, dans son comportement de tous les jours, génère la paix. Or, la paix, c'est le préalable à tout développement. Les jeunes de Côte d'Ivoire, depuis bientôt cinq ans qu'ils ont pris la rue, ils sont eux-mêmes à la croisée des chemins. A l'heure du bilan, je ne pense pas que ce soit à ce moment-là qu'on veuille encore, comme dans le populisme de tous les jours, déverser des clichés sur le président Henri Konan Bédié. Je crois que les jeunes Ivoiriens sont aujourd'hui matures, ils sont persuadés, ils savent où se trouvent leurs intérêts. Et demain, s'ils ont l'occasion de le démontrer, ils le feront. Regardez le Bureau politique du PDCI-RDA, c'est un Bureau politique complètement rajeuni. Bien sûr, on ne peut pas s'appeler PDCI-RDA, avoir vu le jour en 1946 et ne compter en son sein que des jeunes. De toutes les façons, tous les partis politiques qui ont tous en leur sein des jeunes, on sait où ils ont conduit la Côte d'Ivoire. Nous sommes fiers d'avoir nos vieux, d'avoir nos anciens sur qui nous nous reposons, nous nous appuyons pour voir l'avenir de la Côte d'Ivoire. Mais aujourd'hui, je peux vous dire que le Bureau politique, le Grand conseil, même au niveau des femmes, les jeunes se sentent bien. Ils s'épanouissent au PDCI-RDA parce qu'il y un leader qui crée les conditions de l'épanouissement social, politique. C'est Henri Konan Bédié. On lui fait confiance.

Le président Bédié est très attendu à Dabou. Il va parler. Qu'est-ce que vous attendez véritablement de lui ? Au-delà, quel appel avez-vous en tant que président des jeunes du PDCI, à lancer à l'ensemble de vos camarades ?
Ce qu'on attend de Bédié en réalité, c'est ce qu'il commence à faire. Un chef de parti politique dans l'opposition doit communier constamment avec ses militants, avec la base. Le président Bédié va y présider une réunion avec les instances au plan local. Le président Bédié va séjourner dans un village comme Débrimou pour montrer qu'il est proche de la population. De toutes les façons, à Daoukro, il n'y a que ça qu'il fait. Il va au champ au quotidien. Il est avec tous les autres paysans. C'est la même chose qu'il entreprend à Dabou. Il quitte le pays baoulé pour venir en pays Adjoukrou, passer une nuit auprès des populations dans un village, à Débrimou. Il aurait pu passer la nuit à Dabou. Il dit non, je vais à Débrimou, auprès des paysans. Ces paysans qui ont fait la force du PDCI-RDA, parce que le syndicat agricole, c'est un parti de masse, un parti de paysans. Bédié lui-même est un fils de paysans. C'est à tort et souvent même ridicule quand j'écoute ici que Laurent Gbagbo, fils de pauvre, est devenu président, donc tout le monde peut être président. Citez-moi dans ce pays un seul nom d'un Chef d'Etat qui a eu un parent riche. Houphouët-Boigny n'a jamais eu de parent riche, Henri Konan Bédié est un fils de paysans. Donc, on ne nous apprend rien. Gbagbo ne nous donne aucune leçon en la matière. A moins qu'il ne véhicule là un complexe qu'il a toujours entretenu. Ce qu'on attend de Bédié, c'est qu'il communie, alors de plus près, avec les populations. C'est ce qu'il fera à Dabou. C'est pourquoi, je lance un appel aux jeunes, aux femmes, aux membres du Bureau politique, aux instances du parti à Dabou. Il faut qu'ils relèvent à leur tour, ce défi-là. Bédié est attendu pour une journée, 24h, mais il a dit non je passe en définitive 48 heures à Dabou. Regardez comme c'est beau ! Qu'il quitte son Daoukro natal pour venir passer une nuit, 48 heures dans une autre région de la Côte d'Ivoire, dans un village. Voilà c'est comme ça qu'on découvre ceux qui peuvent gouverner la Côte d'Ivoire. Il n'y va pas avec une armée, mais il va avec 10 militaires comme toujours. Pour dire qu'il se sent chez lui en sécurité, qu'il n'a peur de rien pour les Ivoiriens, qu'il est prêt à tout. Voilà, un vrai chef qui communie avec son peuple qui va se rendre compte lui-même des réalités du terrain, de la souffrance des Ivoiriens, de l'ensemble des Ivoiriens parce que comme hier, si Bédié revient au pouvoir, il entend gouverner pour tous les Ivoiriens, sans distinction d'ethnie, de race, de religion ou même de parti politique. On l'a déjà fait, nous sommes prêts à le refaire.
Interview réalisée par
Akwaba Saint Clair et F. Konan

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