vendredi 21 septembre 2007 par Le Front

Les ministres et responsables de l'opposition et surtout ceux des Forces nouvelles bénéficient toujours de la sécurité de l'Onuci


Au contraire des ministres Fpi qui n'ont que leur sécurité limitée accordée par l'Etat, leurs collègues de l'opposition (toutes tendances confondues) sont encore sous la surveillance des militaires de l'opération des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire (Onuci). Il n'y a qu'à voir la sécurité du Premier ministre Guillaume Soro pour se rendre compte que la terreur existe toujours. Au pays de Laurent Gbagbo, prendre des gants contre le Fpi est un crime de lèse-majesté qui est sanctionné dans le sang. En fin de semaine dernière, la presse ivoirienne s'est fait l'écho d'une longue lettre du putschiste Coulibaly Ibrahim (IB). En dépit de sa farouche volonté de retrouver les siens, il est paisible au Bénin. Il craint pour sa sécurité à Abidjan. La capitale économique ivoirienne vit au quotidien avec des alarmes aux coups d'Etat. Toute cette situation empoisonne la vie politique quoique l'on observe une accalmie générale depuis la date du 30 juillet dernier. Ce jour-là, à Bouaké, capitale des Forces nouvelles, a été organisée la cérémonie de la flamme de la paix. Toutefois, cette manifestation ne permet toujours pas à des Ivoiriens de vaquer librement à leurs occupations. Le pouvoir maintient une pression sournoise sur certains compatriotes. Surtout ceux de l'opposition qui sont en permanence menacés. Parmi eux, même les prisonniers sont dans l'?il du cyclone. Ladji Abdoul Karim, jeune informaticien né le 20 janvier 1979 à Treichville a appris à ses dépens son aversion pour le Fpi. Après avoir été incarcéré, au plus fort de la crise militaro-politique déclenchée le 19 septembre 2002, il aurait réussi à prendre la tangente. Plusieurs jeunes militants de l'opposition sont portés disparus depuis l'avènement au pouvoir des refondateurs. Ainsi, le fils de Touré Amadou et de Coulibaly Naminata n'a pu paraître depuis au moins deux à trois mois. Sa famille est inquiète. En revanche, on s'imaginait qu'avec l'accord de Ouagadougou, tous les Ivoiriens qui se sentent menacés devraient circuler en toute sécurité. Malheureusement ce n'est pas le cas.



J.S.

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