vendredi 21 septembre 2007 par Le Front

Former les hommes de communication sur la gestion et la saine utilisation des produits phytosanitaires, communément appelés pesticides, pour une meilleure information des revendeurs et du monde agricole. C'est l'objectif visé par l'union de la profession phytosanitaire de Côte d'Ivoire (Uniphyto) en organisant le mercredi 19 septembre dernier dans un hôtel de la place, un atelier à l'intention des journalistes sur le thème : ?'Connaissance des produits agro-pharmaceutiques''.


Des spécialistes du domaine ont exposé tour à tour sur des modules portant sur les généralités, la notion de la toxicité, la législation en la matière et l'homologation. Selon M. Traoré Bahima 1er vice-président Uniphyto, les pesticides agricoles sont une composante essentielle de l'agriculture. ?'Ils sont utilisés pour contrôler les ravageurs et les maladies. Ces substances sont vitales pour assurer les besoins actuels et futurs en aliments de qualité et abordables pour une meilleure croissance de la population'', a-t-il expliqué. Avant de relever que malgré des avantages, les pesticides n'en restent pas moins nocifs et pour l'homme et pour la nature. Cette nocivité procède de la toxicité de ces produits. Exposant sur ce volet, Mme Dosso Mariam, directrice du développement, a défini la toxicité comme étant un ensemble de propriétés physiologiques ou biologiques qui font qu'un produit chimique peut endommager ou altérer un organisme vivant. Causant chez l'homme des malformations, des intoxications aiguës ou chroniques et pour l'environnement la pollution de l'eau et de l'air. Elle a soutenu ses propos par une estimation de l'Oms qui indique que les produits phytosanitaires sont responsables de l'intoxication de 1,5 million de personnes par an dont plus de 28.000 morts. ?'Ces intoxications surviennent généralement du fait du non-respect des équipements de protection et de l'insuffisance d'information et de formation des revendeurs'', a-t-elle indiqué. Pourtant, la fabrication, la vente et l'utilisation des pesticides sont sujets à un agrément conformément au décret n° 89-02 du 4 janvier 1989. Une législation encore très peu connue bien qu'assortie de sanction allant de la saisie de stock à des poursuites civiles et pénales. Au cours de cette session de formation, il a été révélé que l'évolution du marché phytosanitaire en Côte d'Ivoire a connu une baisse de son chiffre d'affaires de 33% de 2002 à 2005 avec un taux de fraude de l'ordre de 25%, soit plus d'un milliard de F Cfa.
?'En impliquant les journalistes dans la promotion du bon usage des produits phytosanitaires, nous espérons parvenir à lutter contre la fraude et la contrebande et par ricochet à l'application effective des réglementations en vigueur'', a souhaité M. Justin Yoboué, président d'Uniphyto. Un combat auquel l'union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire, représentée par son président, M. Amos Beonaho, a décidé d'apporter son soutien. Notons que cette séance de formation s'est achevée par une remise de diplômes aux participants.



Alexandre Lebel

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