L'accord de Ouaga est un contrat social Le leader de l'Union pour la libération totale de la Côte d'Ivoire (Ulptci), Eugène Djué, s'est interrogé, mercredi dernier à Abidjan, sur les motifs de la crise militaro-civile qui a éclaté dans le pays dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Je ne sais pas pourquoi la crise a éclaté. Pour moi, les raisons de cette crise, c'est la France qui a attaqué la Côte d'Ivoire parce qu'il y a une nouvelle classe de dirigeants africains , a déclaré, Eugène Djué, en réponse à une question relative à la commémoration du soulèvement du 19 septembre 2002.
Et d'ajouter que la crise l'a trouvé à Abidjan alors qu'il était en plein préparatif des obsèques de son grand-père Amani Doha. J'étais venu de la France le 11 septembre. Du 20 au 22 septembre, nous avons décidé de préparer les obsèques de mon grand père. Alors que je devrais retourner pour aller passer mon Capa. Le 19 septembre matin, Pol Dokoui, m'informe que le pays est attaqué , a relaté le président de l'Ulptci, les événements du 19 septembre 2002. Puis de renchérir que les mouvements de résistance qui ont abouti à la galaxie patriotique ont été créés à son initiative avec le concours de Tapé Koulou, Konaté Navigué, Badé Takoré, Marie Odette Lorougnon. S'exprimant sur l'échec des accords de paix depuis Marcoussis jusqu'à la signature de Ouaga, Eugène Djué a justifié que c'est parce que l'on voulait dépouiller Laurent Gbagbo de tous ses pouvoirs. Estimant que c'était l'erreur qu'il ne fallait pas commettre. Et d'indiquer que l'accord de Ouaga est un compromis librement signé par les ex-belligérants. Cet accord est un contrat entre Gbagbo et Soro. Je te donne ça et tu me donnes ça. C'est un contrat social. Voilà ce que ça veut dire l'accord de Ouaga . Ajoutant que les deux hommes se sont entendus sur quelque chose. Cependant, a conseillé Eugène Djué, il faut consolider quotidiennement cet acquis dans l'intérêt de tous .
Déless Goué