Ouattara Souleymane, vice-président du mouvement des enseignants volontaires de Côte d'Ivoire (Mevci) a également tenu une conférence de presse de rentrée scolaire au collège moderne Nimbo, hier jeudi.
Le conférencier, dans ses propos liminaires, s'est insurgé contre la liste qui est ventilée par le ministère de l'Education nationale au niveau des établissements publics pour le recensement des enseignants volontaires. Des chefs d'établissement malmènent et infiltrent la liste à leur niveau. Le MEVCI ne se reconnaît pas dans cette liste à la fois conflictuelle et floue. Si notre problème n'est résolu, aucun enseignant volontaire ne quittera le terrain. Et si rien n'est fait, le MEVCI se donne les moyens de rentrer en action. Nous allons étendre notre action sur toute l'étendue du territoire national. Nous en avons les moyens et les contacts , a menacé le numéro 2 du MEVCI. Qui a, par ailleurs, sollicité l'implication du président de la République et du Premier ministre dans la résolution du président des enseignants volontaires. Poursuivant, il a souhaité mettre fin aux amalgames faits entre les enseignants du public et du privé : nous avons demandé à nos camarades d'occuper tous les établissements publics et privés pour favoriser l'école de proximité. Le faisant, nous avions voulu éviter que les enfants à cette époque de conflit armé parcourent de longues distances pour aller à l'école. En un mot, depuis le début de la crise, il n' y a pas d'établissements privés dans la zone, ni d'enseignants du privé ou du public , a souligné le conférencier.
Auparavant le vice-président du MEVCI s'est félicité des résultats du Bepc dans la Dren de Korhogo, qui a occupé la première place au plan national, avec 54% de réussite. Pour Ouattara Souleymane, ces élèves sont ceux que le ministre Amani a refusé d'orienter en 6ème , il y a cinq ans et qui ont été encadrés par les enseignants volontaires. Il a souhaité que Mme Agnéro, responsable des examens et concours, prenne au sérieux les enseignants volontaires qui ne sont pas des va-nu-pieds. Mais des diplômés qui ont dû se battre pour la survie de l'école dans les zones centre, nord et sud.
C.B. à Bouaké