jeudi 20 septembre 2007 par Fraternité Matin

Parce qu'elles ont été soignées dans des centres de santé non agréés par le gouvernement, des milliers de personnes empoisonnées par des déchets toxiques illégalement déversés en Côte d'Ivoire en août 2006 risquent de ne recevoir aucune indemnisation, selon un chercheur, qui a étudié les cas des victimes; et ce malgré les 198 millions de dollars versés à l'Etat par les responsables dans le cadre d'un règlement à l'amiable. D'après le chercheur, son étude est la seule à dresser le bilan des victimes dont le nom est susceptible de ne pas figurer sur les listes d'indemnisation du gouvernement, listes qui reposent sur les registres d'inscription des hôpitaux agréés par l'Etat.
Seize personnes ont trouvé la mort et des dizaines de milliers d'autres sont tombées malades en août 2006, lorsque des déchets toxiques, acheminés par bateau, ont été déversés dans des quartiers résidentiels d'Abidjan, la capitale commerciale. Le gouvernement ? après avoir signé un accord sur cette décharge illégale en février ? a dressé une liste de quelque 95 000 victimes, en tenant compte des informations communiquées par les hôpitaux publics. Or, de nombreuses personnes sont allées se faire soigner dans des centres non agréés par l'Etat ou auprès de guérisseurs traditionnels, et ne se sont pas présentées à ces hôpitaux pour y être inscrits. Ces victimes, selon le chercheur, pourraient ne pas être indemnisées. Il est évident que selon les critères [du gouvernement], de nombreuses victimes ne seront pas indemnisées, bien qu'elles continuent de souffrir, a expliqué à IRIN Dongo Kouassi, du Centre suisse de recherche scientifique (CSRS), en marge d'une conférence qui se tenait à Abidjan, la capitale commerciale...
AFP

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