jeudi 20 septembre 2007 par Fraternité Matin

Dans la matinée d'hier, trois habitations de haut standing en construction et une baraque sur le domaine de Dahliafleur ont été démolies. Les travailleurs du chantier et des riverains ont assisté impuissants à cette destruction menée par un bulldozer. L'opération était sécurisée par des agents des Eaux et Forêts. Ce site, d'une superficie de 176 ha, est situé sur l'ancienne route de Bingerville. Cette démolition entre dans le cadre de l'application du décret du 14 octobre 2004 portant déclaration d'utilité publique cet espace. Et la décision du Conseil des ministres portant création d'une réserve naturelle partielle de plantes sur le domaine Dahliafleur. L'article 4 du décret dispose, en effet, que le ministère de la Construction, de l'urbanisme et de l'Habitat, le ministère de l'Economie et de Finances et le ministère de l'Environnement, et des Eaux et forêts sont chargés de l'exécution dudit décret. En application de cette disposition, le dernier Département cité a procédé à la destruction des constructions faites en ces lieux. Déjà, le 19 décembre 2006, le ministère de l'Environnement, des Eaux et Forets a adressé un courrier au directeur de Elite Construction. A l'effet de l'inviter à libérer cet espace qui fait partie du domaine de l'Etat. Indiquant que toute poursuite des travaux sur un espace de 5 ha sera interprétée comme une récidive. Et donc punie conformément à la loi du 11 février 2002 relative à la création, la gestion et au financement des parcs nationaux et des réserves naturelles. Ce courrier précise que le domaine de Dahliafleur est immatriculé au nom de l'Etat sur le titre foncier numéro 116 de la circonscription de Bingerville. Cette parcelle de terrain faisant l'objet du litige est destinée à la réalisation d'un parc naturel. C'est pourquoi, selon l'article 2 du décret, toute transaction, plantation pérenne, construction, travaux de lotissement ou encore travaux de nature à modifier l'état du sol dans la zone sont interdits. Les terrains détenus en pleine propriété, donnés à bail ou concédés feront retour à l'Etat et les ayants droit seront indemnisés, selon la réglementation.
Signalons que le 16 septembre 2005, une équipe d'agents forestiers s'est rendue sur le terrain pour démolir 5 habitations du campement principal. Et 3 autres à l'entrée du domaine de Dahliafleur. Face à cette situation, Elite Construction et la société de promotion immobilière CIM-CI diront aujourd'hui leur part de vérité.
Christian Dallet

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