jeudi 20 septembre 2007 par Le Front

A quand la prise de mesures concrètes par le gouvernement contre la hausse généralisée des prix des produits de première nécessité ? Telle est la question que se posent de nombreux Ivoiriens révoltés par le coût élevé de la vie. En effet, depuis quelques mois, les populations vivant en Côte d'Ivoire sont confrontées à des augmentations abusives et anarchiques des coûts des principales denrées alimentaires.

Le sac de "riz cassé" de 25 kg qui coûtait précédemment 6500F est vendu à 8000 F Cfa. Le kilogramme de cette même qualité de riz coûte 300F contre 250F. Les prix de l'huile, du lait n'ont pas échappé à cette règle. C'est également le cas du gaz butane. Contrairement aux affirmations de certains cadres du ministère du commerce, la petite bouteille de gaz se vend à 2500 voire 3000 F sur le marché contre 1500 antérieurement. La bouteille de 3500 F coûte actuellement 5000 F. Face à cette flambée, les associations des consommateurs sont montées au créneau. C'est d'abord la fédération des associations des consommateurs de Côte d'Ivoire (Fac-ci) qui a initié, pour la première fois, dans ce pays un sit-in dans le parking de la présidence. Ainsi Doukoua Godé et ses camarades ont une fois encore mis en évidence les difficultés des consommateurs. En outre, l'union générale des commerçants de Côte d'Ivoire (Ugcci) a pris le relais. Le 10 septembre dernier, la commune d'Abobo a été paralysée à l'initiative de cette organisation. Le 17 septembre, Abobo, Port-Bouët et Koumassi ont bruyamment manifesté pour montrer leur colère devant l'inflation sur les marchés. En dépit de tous ces mouvements de population, le gouvernement reste indifférent. Aucune mesure concrète n'est prise pour contribuer à sortir ces populations frappées de plus en plus par la pauvreté du gouffre. Certes, un communiqué lapidaire a été pondu pour empêcher l'augmentation du coût du pain. Mais à l'évidence, cela n'a rien changé. Car si la baguette de pain est maintenue à 150 F Cfa, son poids a diminué de façon drastique. C'est dire que les difficultés du consommateur ivoirien sont loin d'être prises en compte par l'Etat.

Ahua K.

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