jeudi 20 septembre 2007 par Le Front

Le général Robert Guéï, ancien patron de la junte militaire, a été assassiné, on le sait, le 19 septembre 2002, par un commando de nervis. Mais ce que les Ivoiriens ne savent pas, ce sont les conditions dans lesquelles Papa Roméo a trouvé la mort, ce jour-là. Selon un témoin oculaire qui a requis l'anonymat, Guéï Robert a été d'abord enlevé par les escadrons de la mort à la cathédrale Saint-Paul d'Abidjan, et par la suite conduit au domicile du chef de l'Etat à Cocody.


Là-bas, selon ce témoin, le patron de l'Udpci a été soumis à un interrogatoire musclé, devant plusieurs pontes de régime dont la première dame, Simone Ehivet Gbagbo. Au cours de cet interrogatoire, le général aurait avoué son innocence quant à l'assassinat de Boga Doudou et même de toute l'insurrection armée du 19 septembre. Face donc à la plaidoirie du général, un dignitaire du régime aurait joint le chef de l'Etat, alors en visite à Rome (Italie) pour lui demander ce qu'il fallait faire. Et le chef des refondateurs lui aurait rétorqué que ce n'était pas à lui de décider. Aussitôt, le général a été embarqué dans un véhicule de type 4 x 4 pour une destination inconnue. Lorsque les escadrons de la mort sont arrivés avec lui à la Corniche, bien entendu dans le sens Cocody-Adjamé, l'un d'eux a suggéré de liquider le général pour éviter qu'il ne se sauve. C'est ainsi que, selon notre interlocuteur, l'ex-patron du CNSP a été abattu sur le champ. C'est ce qui explique, selon le témoin, que son corps s'est retrouvé du côté gauche de la voie qui mène à la Rti en partant d'Adjamé. Notre interlocuteur précise que deux heures avant sa mort, le général qui a été interpellé par l'un de ses proches sur les velléités de déstabilisation du régime Fpi prêtées par Affi et Lida, aurait rétorqué : On dit que je veux faire un coup d'Etat, mais avec quelle troupe ? C'est tout dire !



Tapé Maxime

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