jeudi 20 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

La Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (SICOGI) aurait perdu sa crédibilité, son rayonnement et sa performance. Selon les informations reçues et contenues dans un document passant au crible la gestion de l'actuelle direction, la société se porterait très mal. Et la faillite pourrait être prononcée, les jours ou semaines à venir. Au cours d'une assemblée générale extraordinaire. En effet, selon les sources, la SICOGI aurait enregistré des pertes cumulées de 1.963.539.989 Fcfa. Une situation qui s'expliquerait entre autres par le non respect des engagements pris auprès de certaines structures. Ainsi, la société, après avoir contracté des emprunts, n'aurait pas remboursé. Par ailleurs, il serait reproché au directeur général, Vincent Libi Koita, de se complaire dans une gestion opaque de la SICOGI, cette maison commune des Ivoiriens. Face à une réalité plus que choquante, le président du conseil d'administration (PCA) de la structure convoquerait demain vendredi une assemblée générale extraordinaire pour statuer sur l'état de la société. La SICOGI, présenterait, à en croire nos sources, et les chiffres qui parleraient d'eux-mêmes, une santé fort déconcertante. Qui, il faut l'avouer, ne manquerait pas de fâcher l'ensemble des Ivoiriennes et Ivoiriens. Qui pourraient être très nostalgiques de l'ancienne SICOGI. La SICOGI, "version ancienne"
Les informations sont alarmantes et les jours de l'actuelle équipe seraient comptés à l'immeuble Mirador à Adjamé. Plus de 1,9 milliard de Fcfa de pertes cumulées alors que le capital social de l'entreprise est de 2.283.100.000F. Du fait donc de ces pertes, "conformément à l'article 664 de l'acte uniforme de l'OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique, les capitaux propres de la société étant devenus inférieurs à la moitié du capital social. L'AG extraordinaire devrait être convoquée dans les quatre mois qui suivent l'approbation des comptes de l'exercice 2006 par le conseil d'administration afin de se prononcer sur la dissolution de la société ou les mesures correctives". La SICOGI "version nouvelle" ne saurait donc se comparer à l'ancienne. Qui aura permis sous les autres régimes (Houphouët et Bédié) aux populations de se loger et de devenir propriétaires de maison à Abidjan et à l'intérieur du pays. Aujourd'hui, avec la crise du logement en Côte d'Ivoire, tous regrettent les années de gloire et de grande activité de la SICOGI. Qui ne peut achever les deux (2) opérations de construction immobilière démarrées à San Pedro (Jules Ferry) et à Yopougon Niangon Réconciliation. Du fait de la "mauvaise gestion" qui serait imputée à sa direction actuelle. A laquelle, on reprocherait de faire du favoritisme.
Ainsi, avec cette mauvaise santé qui serait constatée au niveau de la SICOGI, après avoir déclaré faillite, ce sont près de 200 travailleurs qui se verraient le pain ôté de la bouche. Quand on sait que par ces temps de crise, un travailleur prend en charge plusieurs membres de sa famille, il est évident que cette faillite, si elle est avérée, plongera ces 200 employés et leur famille dans la désolation. Cependant, selon toujours l'article 664 suscité, "l'assemblée générale disposera d'un délai de deux (2) ans pour régulariser la situation. Il est impératif que des dispositions urgentes soient prises pour la restructuration du capital". Les pertes étant si lourdes, le conseil d'administration ne pourrait-elle pas songer à la dissolution de la société ? Difficile d'y répondre. En sept ans de gestion, la SICOGI ne peut se tenir debout, alors que pendant des décennies, elle a été gérée et a créé de la joie à de nombreuses familles, travailleurs en Côte d'Ivoire. Tout simplement désolant et très regrettable si les informations susmentionnées sont fondées. Hier, dans le souci d'équilibrer notre article, nous avons joint une source proche de la direction de la SICOGI. Celle-ci nous a laissé entendre qu'elle n'était pas habilitée à nous répondre et a décidé de nous faire appeler par une autre personne. Nous lui avons laissé notre contact à sa demande. Hélas ! nous n'avons pas eu de retour.
C.K

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