Du 26 septembre au 06 octobre aura lieu à Cotonou, la Coupe d'Afrique des champions des clubs de handball. Avant leur départ pour la capitale béninoise prévu pour le jeudi 20 septembre, Akpa Julienne, entraîneur du Rombo Sport, nous livre ses impressions.
Dans quel état d'esprit partez-vous pour le championnat d'Afrique des clubs qui aura lieu au Bénin ?
Nous avons vraiment à c?ur de tout donner. Cette année, nous avons perdu le seul titre de champions d'Afrique que nous avions acquis dernièrement à Tripoli en Libye. Donc nous avons à c?ur de nous battre et nous nous préparons depuis plus d'un mois. Et je pense que les filles sont vraiment conscientes de ce qui les attend à Cotonou car toutes les grandes nations seront présentes. Donc ce sera un championnat assez relevé. Nous voulons, avec l'aide de Dieu, faire notre possible pour remporter ce trophée pour la première fois dans l'histoire de cette équipe.
Autrement dit, avez-vous pris des dispositions particulières pour préparer ce championnat ?
Du point de vue effectif, c'est le même que nous avons depuis la saison dernière. C'est vrai que nous avons essayé de soigner nos filles qui étaient malades, celles qui étaient blessées et que nous avons pu récupérer. Mais la seule disposition particulière que nous avons prise c'est par rapport à la préparation. Comme le Palais des sports est fermé et que nous nous entraînons sur une surface assez dure, nous allons partir le 20 septembre afin d'effectuer un stage d'une semaine à Cotonou. Nous allons bénéficier des installations plus appropriées. Je pense que c'est sur ce sol-là que va se dérouler la compétition. Nous y allons pour nous entraîner et nous concentrer dans de très bonnes conditions pour jouer notre compétition. On a remarqué que les équipes angolaises sont les bêtes noires des équipes ivoiriennes. Ne pensez-vous pas que cette suprématie peut influer négativement sur vos filles ?
C'est vrai que le Petro est une équipe d'une grande nation de handball, et que c'est le détenteur de ce trophée-là. Mais il n'y aura pas que le Petro, il y aura les équipes camerounaises, congolaises qui seront présentes. L'Africa aussi sera présente. C'est une très grande équipe. Le championnat sera très disputé, assez indécis. C'est vrai que le Petro a l'habitude de nous battre, mais il ne faudrait pas comparer cette équipe du Petro aux équipes ivoiriennes. Nous n'avons pas le même traitement. Chez nous, nous manquons de professionnalisme, et des moyens. Nous sommes une petite équipe sans sponsors, sans moyens mais nous irons nous battre avec nos moyens de bord. Nous allons nous battre crânement. Et grâce à Dieu, j'espère que nous pourrons les battre car on les a déjà battues en Côte d'Ivoire.
Une petite équipe vous avez dit, et pourtant elle a déjà été quadruple champion d'Afrique des vainqueurs de coupe, six fois champion de Côte d'Ivoire, il ne vous manque que le trophée de la Coupe d'Afrique des clubs ?
Une petite équipe parce que nous n'avons pas de gros moyens. Depuis que nous sommes-là, nous prions beaucoup car l'homme fait des programmes mais c'est à Dieu seul que revient le dernier mot. Moi, je pense que Dieu nous a beaucoup sauvées ces dernières années. Il nous a beaucoup aidées et nous a permis d'être chaque fois sur le terrain en dépit de nos blessées. Et nous voulons, à travers tout ce que nous faisons, lui rendre la gloire.
Quelles sont les équipes que vous craignez dans ce championnat ?
Je ne dirais pas craindre Nous savons que les matchs seront très difficiles, et c'est le cas de le dire. Des équipes comme l'Inter, l'Africa, les équipes camerounaises, les Tonnerres de la CNPS et peut-être l'Angola qui pourrait se déplacer aussi avec deux (2) équipes. Donc le championnat sera très disputé. Mais je ne pense pas que nous serons dans la même poule que le Petro parce que nous avons été vice champion du dernier championnat d'Afrique. Nous allons constituer toutes les deux têtes de poules chacune de son côté. Je ne pense pas aussi qu'ils vont mettre deux équipes d'un même pays dans la même poule et donc l'Africa ne sera peut-être pas avec nous. On va essayer, en fonction de nos adversaires de nous imposer pour atteindre les demi-finales et la finale. Votre équipe n'aura-t-elle pas de renfort ?
Nous ne pouvons pas nous renforcer, faute de moyens. C'est vrai que la CAN nous permet de nous renforcer avec des joueurs qui n'ont pas pris part à notre championnat. C'est-à-dire qu'on peut prendre un Russe et la joueuse que nous voulons dans n'importe quelle partie du monde. Mais seulement sa licence, c'est 1.500.000F et nous n'avons pas les moyens d'aller prendre ce genre de joueuse. Nous allons nous battre avec les joueuses que nous avons. Et on n'espère que ça va bien se passer.
Interview réalisée par JM