jeudi 20 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Agenda très chargé hier pour le président de la Commission électorale indépendante (CEI) qui a accordé deux importantes audiences à une délégation américaine de l'USAID et à l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire SE André Janier. L'objectif de ces rencontres était globalement le même, l'appui des Etats-Unis et de la France au processus électoral qui va entrer dans une phase effective avec le démarrage annoncé des audiences foraines. "Je suis venu pour faire le point de l'état d'avancement du processus électoral avec le président de la Commission chargée des élections. Il m'a décrit exactement la situation et je peux dire que tout est clair dans mon esprit. Je suis davantage rassuré par les responsables de la CEI qui m'ont réaffirmé leur détermination à conduire le processus électoral à son terme ", a déclaré le diplomate français après un entretien d'environ 45 minutes avec le président Beugré Mambé. Celui-ci a rappelé que "la seule attente de la France dans ce processus de crise initié et engagé sous la seule responsabilité des parties ivoiriennes aille à son terme dans le respect des règles. Nous pouvons aider si on le souhaite. Nous sommes là pour accompagner. Mais c'est les Ivoiriens et pour ce qui concerne le processus électoral, nous savons parfaitement que c'est la CEI qui en a charge. Et c'est à elle de faire le travail. Je constate qu'ils sont aussi concernés et déterminés à faire ce travail. Ça, c'est rassurant. Malheureusement, et ce n'est pas moi qui le dis, tout le monde peut constater que le processus ne va pas aussi vite qu'on l'avait prévu et souhaité. Mais tous les Ivoiriens doivent accepter d'aller de l'avant pour rattraper le temps perdu", a suggéré l'ambassadeur de France. Enfin, M. Janier n'a pas caché que la question du financement au processus électoral a été évoquée avec le président Mambé Beugré. "Il en a été question. C'est un sujet que nous abordons régulièrement avec la CEI. Nous comprenons que la CEI ne peut pas travailler si on ne lui donne pas les moyens de mener sa tâche à bien. Tout le monde est d'accord pour aider la CEI au plan logistique, matériel et financier. Mais on a évoqué avec le président de la CEI, tout à l'heure, des problèmes de compatibilité, de procédure. Les partenaires de la Côte d'Ivoire, nous on se voit, on se réunit entre nous. On est d'accord sur le principe qu'il faut aider la CEI. Mais la plupart disent, il faut que le processus soit lancé, qu'il ait démarré et qu'on ait l'assurance qu'il va progresser normalement, qu'il va aller jusqu'au bout avant de décaisser. Et nos amis de la CEI, à juste titre, nous disent aussi nous avons besoin de moyens pour démarrer le processus. Mais ça c'est un problème technique qui devrait pouvoir être résolu facilement si chacun y met de la bonne volonté", a assuré SE André Janier. Avant lui, le président Mambé a reçu dans la matinée d'hier, une délégation américaine conduite par Mme Marissa Lémargie Lavaque de l'USAID. Cette délégation est venue prendre contact avec l'institution, s'informer et voir dans quelle mesure les Etats-Unis pourraient intervenir en terme d'appui à la CEI dans le cadre du processus électoral, notamment dans ses volets identification et audiences foraines.
Akwaba Saint Clair

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