mercredi 19 septembre 2007 par 24 Heures

La sourde oreille, que fait le pouvoir face aux revendications des travailleurs et aux cris de détresse des consommateurs face à la flambée des prix, n'est pas du goût de M. Robert Bombet Guéi, président de La Renaissance. Hier, au cours d'une conférence de presse à la mairie d'Adjamé, il a appelé à un soulèvement populaire pour un changement profond du pays.

Pendant cinq, ans nous avons croisé les bras et on a tué l'école, la santé et l'économie ? Cela est inadmissible.
Le temps est venu de ne plus dormir.
Soulevons-nous pour opérer la rupture.
Engageons la lutte du changement profond de la Côte d'Ivoire .
C'est un Robert Bombet Guéi très remonté contre les tenants du pouvoir qui s'est présenté hier devant la presse, à la mairie d'Adjamé.
En effet, animant conjointement une conférence de presse avec le secrétaire général du Parti communiste et révolutionnaire de Côte d'Ivoire (PCRCI), M.
Achy Ekissi, le président de la Renaissance n'a pas mis de temps pour radicaliser le ton.
Quand une minorité accapare toutes les richesses du pays et enferme le peuple dans la pauvreté, il est permis à ce peuple de se soulever.
C'est pourquoi tous les mouvements de grève observés ces temps-ci doivent être épaulés?, a-t-il déclaré.
Surtout que pour lui, le pouvoir, dans sa volonté d'infantiliser? le peuple, ne prête aucune oreille attentive aux revendications des travailleurs et aux cris de c?ur des consommateurs face à la flambée des prix des denrées de première nécessité.
Il faut être sérieux.
Quand j'entends de grands syndicalistes dire que les gens sont manipulés pour faire des grèves, cela me révolte et il est hors de question d'en subir davantage?, a-t-il juré.
En tout cas, M.
Robert Guéi a appelé de tous ses v?ux une troisième république.
Car dira-t-il, la Constitution qui a fondé la 2e République, ne peut pas garantir l'avenir de la Côte d'Ivoire.
Puisqu'étant en partie à la base de la crise que nous connaissons?.
Par ailleurs, pour en sortir, M.
Achy Ekissi n'est pas certain que l'accord de Ouagadougou, présenté comme la dernière chance? par ses signataires, fera mieux que les autres accords de paix signés sur la crise ivoirienne.
Après sept mois sur dix sans que les actions prévues ne soient sérieusement entamées, il apparaît que nous nous acheminons tout droit vers l'échec de l'accord de Ouagadougou?, a-t-il indiqué.
Avant de dire qu'il n'est plus possible de rester assis pour regarder les signataires abreuver le peuple de promesses.
Il est temps d'ouvrir les yeux et les oreilles, de dénoncer ce qui apparaît comme une autre duperie du peuple pour prolonger sa misère?.
En tout état de cause était-il indiqué d'attendre quelque chose de la solution ivoirienne? de la crise? ? s'est interrogé M.
Achy.


L.O.

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