mercredi 19 septembre 2007 par 24 Heures

La Banque mondiale a lancé la chasse aux dirigeants corrompus. En partenariat avec l'Office des nations unies contre la drogue et le crime, la Banque mondiale a décidé de traquer et de recouvrer par tous les moyens les avoirs volés par les dirigeants de certains pays.

Lion Capital Group Management, l'associé américain du Fonds de Régulation et de Contrôle du Café Cacao dans l'affaire de l'usine de chocolat, a certainement le sourire.
Le group qui a saisi la Banque mondiale et le FMI sur la disparition des capitaux virés depuis Abidjan par son associé ivoirien du FRC, a trouvé une réponse à son initiative.
La Banque mondiale vient d'ordonner la traque des capitaux volés par certains dirigeants corrompus.
Le lundi dernier, en partenariat avec l'Office des nations unies contre la drogue et le crime, la Banque mondiale a lancé cette initiative dans le but d'aider les pays en développement à recouvrer les avoirs volés par des dirigeants corrompus, à investir les fonds restitués dans des programmes de développement efficaces, et à combattre l'existence de refuges internationaux .
Dans un communiqué de presse publié hier, l'organisme financier international a dit sa détermination à récupérer tous les fonds volés par certains dirigeants.
Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations-Unies, en a fait son affaire.
Cette initiative encouragera l'indispensable coopération qui doit s'instaurer entre pays développés et pays en développement et entre secteur public et secteur privé pour faire en sorte que les avoirs dérobés soient restitués à leurs propriétaires légitimes , a-t-il déclaré.
Pour le président de la Banque mondiale, Robert Zoellik, aucun refuge ne devrait exister pour ceux qui volent les pauvres .
Le patron de la Banque mondiale a surtout indiqué que la loi sera implacable pour les dirigeants voleurs.
Aider les pays en développement à recouvrer l'argent qui leur a été volé est essentiel pour pouvoir financer des programmes sociaux et pour prévenir les dirigeants corrompus qu'ils n'échapperont pas à la loi , a-t-il déclaré.
Pour le Directeur exécutif de l'ONUDC, Antonio Maria Costa, le lancement de cette entreprise marque un tournant dans la lutte contre la corruption à l'échelle mondiale.
Il devrait être désormais plus difficile pour les kleptocrates de subtiliser les deniers de l'État, et plus facile pour le public de recouvrer l'argent volé , a-t-il ajouté.
D'après le document publié aujourd'hui sous le titre Stolen Asset Recovery (StAR) Initiative: Challenges, Opportunities, and Action Plan, la circulation transfrontalière du produit tiré, à l'échelle mondiale, d'activités criminelles, d'actes de corruption et de la fraude fiscale représenterait, selon les estimations, entre 1 000 et 1 600 milliards de dollars par an.
Toujours selon les estimations des experts, un recouvrement, même partiel de ces avoirs, pourrait fournir les ressources indispensables au financement de programmes sociaux ou de services d'infrastructures qui font cruellement défaut.
Le recouvrement de 100 millions de dollars permettrait de financer un programme complet de vaccination pour 4 millions d'enfants, de fournir de l'eau sous conduite à quelques 250 000 ménages?.
Les voleurs sont donc prévenus.
Hervé Akaché ________________________________________________________ Encadré.
Blanchiment d'argent.
La BCEAO alerte les Etats de l'UEMOA.
Les administrateurs de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) ont exhorté les Etats membres à accomplir les diligences restantes en vue de la mise en ?uvre du dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux au sein de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), dans un communiqué parvenu à l'agence de presse sénégalaise (APS).
Les administrateurs de la Bceao ont exhorté les Etats qui ne l'ont pas encore fait, à accomplir les diligences restantes'', selon le texte consigné à l'issue d'une réunion du conseil d'administration qui s'est tenue samedi à Bissau, sous la présidence de Damo Justin Baro, gouverneur par intérim de la BCEAO et président statutaire du conseil.
Il s'agit, notamment de ?'l'adoption du décret relatif à la création de Cellules nationales de traitement des informations financières (CENTIF) et le démarrage effectif des activités desdites cellules''.
Lors de cette réunion, les administrateurs qui ont ?'passé en revue la mise en ?uvre du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux dans les Etats membres de l'UEMOA'', ont ?'noté les dernières évolutions intervenues, parachevant le processus de transposition de la loi uniforme dans l'ordre juridique interne de tous les Etats membres''.
APS

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