Le Chef de l'Etat a profité de la tribune de la rencontre qu'il a eue hier avec les instituteurs pour se prononcer une fois de plus sur la récente grève des médecins. Il a marqué son mécontentement et prévu de sanctionner les auteurs.
A la suite de son adresse aux instituteurs venus nombreux le remercier hier pour leur avoir accordé une indemnité de logement, le président de la république, SEM, Laurent Gbagbo, s'est prononcé sur la récente grève des médecins. Il a exprimé une fois de plus son mécontentement. "Je n'ai pas encore digéré la grève des médecins", a-t-il déclaré. Pour le Chef de l'Etat, il est inadmissible que pour un problème interne, ceux qui sont censés sauver la vie des Ivoiriens les aient pris en otage. Car, dit-il, le domaine de la santé, contrairement aux autres secteurs, est délicat. Dans la mesure où, on ne peut pas rattraper tous ces cas de décès enregistrés durant cet arrêt de travail. Le président Gbagbo est très remonté contre les médecins d'autant plus qu'ils n'ont pas respecté le délai fixé par le gouvernement pour donner du temps aux négociations d'aboutir. Dans son intervention, il a martelé : "La loi sera appliquée avec la plus grande rigueur et sans injustice. Des instructions ont été données au gouvernement pour traiter ce cas avec la plus grande fermeté. Et de souligner qu'il attend du Premier ministre des propositions de sanctions. Car pour lui, il y a des choses qu'on ne peut pas tolérer tels que des comportements mettant la santé ou la vie des Ivoiriens en danger. Il s'est dit désolé que cette situation ait endeuillé des familles. " On ne peut pas sortir d'une guerre qui a entraîné la mort de nombreux Ivoiriens et s'engager à tuer d'une autre façon ", s'est indigné le président de la république. Au regard de cette situation, le Chef de l'Etat a invité les Ivoiriens à faire preuve de conscience professionnelle dans leur travail parce que, souligne-t-il, " c'est elle qui nous fait travailler malgré les diverses situations ". Etre médecin, a-t-il conclu, " c'est sauver la vie et non laisser mourir des patients ".
CAROL OFFI