Une réunion d'harmonisation des points de vue, mais aussi de vérité. Les quartiers précaires constituent un véritable sac de n?ud pour les autorités municipales de Port-Bouet. Le démantèlement de ces baraques de fortune étant toujours accompagné de vives altercations entre les habitants et les autorités, la mairie a décidé de laisser de côté la langue du bois pour dire la vérité aux premiers concernés. La vérité a indiqué Mme. Hortense Aka Anghui maire de la commune, c'est que des gens occupent de façon illégale des terrains qui ne sont pas encore lotis. Et tout cela doit cesser. La vérité aussi, c'est que le lotissement de ces quartiers ne va pas se faire sans la destruction de certaines habitations. Ces précisions ont été faites par le premier magistrat de la commune le lundi dernier au centre pilote de Port-Bouet, au cours d'une réunion entre les habitants des quartiers précaires éléphant, Bouabou, Petit-Bassam et les autorités municipales. Situant les responsabilités, Hortense Aka a fustigé toutes les complicités au niveau des habitants eux-mêmes, des services de la mairie et du ministère de la construction. Le mal étant fait, elle a indiqué que la préoccupation de la mairie est de chercher à normaliser la situation sans porter trop de préjudice aux populations, qui pour la plupart se sont laissées gruger. Nous sommes tombés d'accord avec le ministère de la construction. Désormais, il n'y aura plus de délivrance d'attestation. Il n'y a pas d'autre moyen de sortir votre quartier de l'informel que de surseoir aux constructions. Nous vous demandons de mettre en place un comité représentatif de tous le quartier qui va travailler avec les services de la mairie pour trouver une solution au problème , a-t-elle annoncé. Ce comité selon le maire Aka va également gérer un fonds qui sera mis sur place et alimenté par la population en vue de servir à la réhabilitation des quartiers. Pour la réussite de l'opération, elle a demandé aux populations de mettre de côté les considérations politiques. Seule 34% de la superficie de Port-Bouet, a-t-elle révélé est aménagée.
Par Dao Maïmouna