Sur les 371 déplacés en pension au centre Mié N'Gou de Yamoussoukro, au dernier recensement, 109 originaires des villes de Bouaké, Béoumi et Sakassou, candidats au départ volontaire, ont pu être raccompagnés chez eux, avec le soutien du HCR et de certaines Ong. Les autres, bien que d'accord pour partir du centre à la faveur de la fin de la guerre, ont décidé de rester à Yamoussoukro, en vue d'initier avec le concours du HCR, quelques activités génératrices de revenus. Selon le porte-parole des déplacés du centre Mié N'Gou, Kouamé Bi Jean, ces personnes, au nombre de 200, souhaiteraient un délai pour se trouver un logement dans la capitale politique. L'homme que nous avons rencontré le dimanche dernier, au moment même où il faisait ses adieux à certains amis en pleurs, à l'occasion du départ volontaire avoue: Nous sommes plusieurs dans le centre et avons différentes appréciations des choses. Ce qui est tout à fait normal. Il y a des frères et des soeurs qui sont prêts à retourner maintenant, il y en a qui veulent retourner seulement après l'élection présidentielle. C'est pourquoi nous voulons demander au ministre Dacoury-Tabley, au conseiller Daudié, au préfet Nassa Dakouri et à la soeur Sophie Myriam de nous aider à faire respecter nos choix. Nous disons grand merci à toutes ces personnalités qui, pendant cinq ans ont fait tout ce qu'elles pouvaient pour nous aider à tenir jusqu'aujourd'hui. Et en particulier au Président Laurent Gbagbo qui a beaucoup fait pour les pensionnaires du centre Mié N'Gou de Yamoussoukro. Tous les déplacés se joignent à moi pour lui dire merci. Nous souhaitons qu'on nous permette de rester encore quelques semaines, juste le temps de commencer nos activités et nous trouver à chacun un toit. Cela nous permettra de ne pas aborder Yamoussoukro pieds et poings liés?. Dites au Président Gbagbo que nous le soutenons sur la route de la paix avec l'Accord de Ouaga ...?
N'Dri Célestin
correspondant régional