mercredi 19 septembre 2007 par Fraternité Matin

Le gouverneur du district de Yamoussoukro, N'Dri Koffi Apollinaire appelle au respect du plan directeur d'urbanisme.
Monsieur le gouverneur, le 7 septembre dernier, le Président de la République, Laurent Gbagbo, vous a instruit, ainsi que le préfet de région, Nassa Dakoury, lors de la visite des chantiers ayant trait au transfert de la capitale, de tout mettre en ?uvre pour libérer tous les sites réservés. Comment percevez-vous ce message ?
Vous savez que depuis pratiquement 5 ans, beaucoup de choses ont été dites concernant ce site de la zone administrative et politique. Il y a eu plusieurs rencontres et débats. Et, à la faveur de la visite du 7 septembre 2007, Monsieur le Président de la République nous a fortement recommandé, M. le Préfet Nassa Dakoury et moi-même, de tout mettre en ?uvre pour faire libérer les sites réservés à la zone administrative et politique dans le cadre du transfert de la capitale à Yamoussoukro. Il nous a dit en substance : Mettez tout en ordre ! Faites tout pour que, d'ici deux à trois mois, au plus tard, tous les problèmes soient recensés.
Le temps presse, surtout que le responsable de ce grand chantier, M. Pierre Fakhoury, veut démarrer les travaux du Sénat à partir du 1er janvier 2008. Quels sont les sites litigieux ?
Nous avons sept sites litigieux : le site identifié pour la construction du Sénat ; Kpangbassou village ; la cité des ex-ouvriers du Président Houphouet-Boigny ; Kpangbassou-extension où il y a eu un lotissement (projet de lotissement non approuvé par l'ex-ministre de la Construction et de l'Urbanisme) de plus de 400 lots attribués aux différents acquéreurs (certains acquéreurs ont même commencé à construire leur maison) ; la zone nord-ouest de la zone administrative, (entre la préfecture de police et la nouvelle voie en construction par l'entreprise PFO); le village de Bezro et les constructions anarchiques dans la ceinture verte en face des Sapeurs pompiers, surtout que le ministre de la Construction d'alors avait refusé d'approuver le projet de lotissement présenté par la mairie de Yamoussoukro.
Ainsi, à la suite de ces instructions, le Président de la République, le ministre Dano Djédjé, le préfet Nassa Dakoury, le maire de la commune de Yamoussoukro et moi-même, nous allons nous retrouver très rapidement pour pouvoir arrêter un chronogramme. Surtout que le démarrage des travaux du Sénat est prévu pour le 1er janvier 2008. Le Sénat étant implanté à l'opposé du palais de l'Assemblée nationale, dont les travaux de construction avancent à grands pas. Bien sûr, ce chronogramme sera arrêté avec les différentes parties impliquées. A savoir les chefs de village de Kpangbassou, de Bezro et leurs notables, les acquéreurs des lots de Kpangbassou-extension et les propriétaires de maisons construites dans la ceinture verte. Les délais sont assez précis puisque vous avez parlé de 2 à 3 mois. Concrètement, quand entendez-vous commencer les contacts et les rencontres avec les populations concernées et les autorités auxquelles vous faites allusion tantôt?
Le ministre Dano nous a promis qu'il allait convoquer une réunion de toute urgence, les jours à venir. C'est au cours de cette réunion que nous allons établir le chronogramme de rencontres avec les différentes parties. Les problèmes évoqués et les sites en question sont en principe connus par l'ensemble des populations, puisque vous êtes en fonction depuis 2002 et que vous avez eu, nous supposons, des rencontres à cet effet. Pourquoi faut-il faire encore des réunions de sensibilisation ? Où se trouve le problème au juste ?
Voyez ce document (ndlr : il brandit un dossier). Il contient les comptes-rendus de toutes les réunions que nous avons eues avec le chef du village de Kpangbassou et ses notables, les ex- ouvriers, le chef de village de Bezro et ses notables. Nous avons également eu une grande rencontre avec tous ceux qui avaient payé des lots dans la zone qu'ils ont eux-mêmes baptisée Kpangbassou- extension. Au cours de ces différentes réunions, nous avons invité les uns et les autres à nous faire quelques propositions suite au déguerpissement éventuel des villages de Bezro et de Kpangbassou. Nos différents interlocuteurs ont promis de revenir vers moi pour me faire des propositions. Jusqu'à ce jour, j'attends leurs propositions. Donc, à partir des instructions du Président de la République, nous allons encore convoquer les intéressés et leur dire qu'il y a urgence. Avez-vous reçu des propositions de la part des villageois et des personnes concernées par cette affaire ?
Je viens de vous dire que j'attends toujours ces propositions. L'un des problèmes qui restent encore à régler est celui de la purge des droits coutumiers. A cet effet, le ministre chargé du transfert de la capitale avait convoqué une réunion suivie de la mise en place d'un comité de purge des droits coutumiers, présidé par le préfet. De même, il y a eu des réunions avec les différents propriétaires terriens. Mais, jusqu'à présent, nous n'avons pas encore les conclusions de ces différentes réunions.
Le ministre nous a assuré que le problème de la purge des droits coutumiers est presque réglé.
Certainement, les jours à venir, le ministre nous donnera la position des uns et des autres. L'un des notables rencontrés à Kpangbassou a reconnu que les villageois n'ont pas fait de propositions concrètes à ce jour. Mais, en même temps, il ne comprend pas que vous refusiez de leur rendre visite, dans le village, pour discuter. De même, en ce qui concerne Bezro, le chef dit attendre, au contraire, des propositions de l'administration. Qu'en dites-vous ?
C'est une fuite en avant. Tous les comptes-rendus de ces réunions l'attestent. J'ai eu deux réunions avec les notables de Kpangbassou et un semblant d'accord était presque trouvé. Le chef a dit qu'il allait voir ses notables et revenir me confirmer le semblant d'accord qui était sur le point d'être trouvé. Mieux, je leur ai même proposé un site de délocalisation. Mais, à notre grande surprise, une frange de la population nous a adressé une lettre nous invitant à venir les rencontrer à Kpangbassou. D'ailleurs, au cours d'une de ces rencontres, un de ces notables avait souhaité que nous mettions tout en ?uvre pour qu'ils ne soient pas relogés loin de leurs plantations actuelles ! C'est sur cette base que nous nous sommes séparés. Ceux de Bezro ont dit qu'ils allaient convoquer leurs fils qui sont à Abidjan pour se concerter et nous faire des propositions. Jusqu'à ce jour, nous attendons toujours.
En ce qui nous concerne, nous avons quelques propositions mais il faut que les concernés en fassent d'abord et après discussions ou concertations, un consensus se dégagera. Ce consensus sera alors proposé au Chef de l'Etat. Le chef du village de Bezro a également déploré le non règlement de la question de la purge des droits liées au site sur lequel est en train d'être bâtie l'Assemblée nationale et qui appartient à ce village. L'une des premières instructions données par le Président de la République était de procéder à la délimitation des terroirs villageois. Au départ, nous avions pensé pouvoir réaliser ce projet avec le Bureau national d'études techniques et de développement (BNETD), en 6 mois. Des campagnes d'information et de sensibilisation ont été faites ; mais, au jour d'aujourd'hui, nous avons encore quelques points litigieux. Concernant Bezro, nous pensons que les dernières discussions sont terminées avec N'Dakonankro. En outre, un comité de purge des droits coutumiers a été mis en place par le ministre Dano Djédjé ; ce comité est présidé par le Préfet de la Région des Lacs. Ce comité a déjà eu quelques séances de travail avec les propriétaires terriens et nous pensons que très bientôt, un consensus sera trouvé pour le coût du terrain au m2. Dès que ce taux sera connu, on le soumettra à qui de droit pour la suite à donner quant au règlement des différentes indemnisations et des purges des droits coutumiers. Les habitants de Kpangbassou se demandent, en outre, quels villages pourraient les accepter après l'opération de délimitation des terroirs. Surtout où trouver la terre pour la culture du palmier, de l'anacarde, du cacao ?
C'est un faux problème. Nous avons des parents qui sont allés en zone forestière et qui ont été acceptés, et qui y ont réalisé des plantations. A plus forte raison, à Yamoussoukro. Qui refuserait de recevoir un frère Akoué ou Nananfouè ? En tant que responsable, nous avons déjà identifié les sites proches de leurs plantations actuelles, de telle sorte qu'ils ne soient pas très éloignés de leur lieu de culture. Nous avons déjà identifié des sites de recasement. Sites appartenant aux parents de Kami, N'Dakonankro et Kacoubroukro. Dès qu'un consensus sera trouvé avec le chef et les notables de Kpangbassou, ainsi que le chef et les notables de Bézro, nous irons rencontrer les propriétaires terriens des sites identifiés. Une fois un accord trouvé avec les propriétaires terriens, le BNETD procédera à l'étude environnementale du site avec l'étude complète des mesures d'accompagnement que l'Etat aura arrêtées.
Les populations de ces trois villages: Kpangbassou, Bezro et Djaakro doivent être recasées, pourvu qu'on se mette tous d'accord sur les modalités pratiques relatives à ces déguerpissements. N'y avait-il pas d'autres préoccupations ?
Le problème que Kpangbassou village avait posé, à l'époque, est celui du cimetière. Ce problème n'est pas nouveau ! Dans toutes les grandes villes que nous avons eu à visiter, nous avons trouvé des cimetières en plein centre ville. Il suffit de les entourer par l'érection d'une clôture, de telle sorte que les restes de nos parents soient protégés. Nous sommes conscients des restes de nos parents. Personne n'ira mettre les cimetières à nu.
Cependant, le cas qui nous préoccupe, à la sortie de la rencontre avec le Président de la République, c'est celui de l'école primaire de Kpangbassou. C'est l'une des priorités à notre avis car ces enfants ne doivent pas être sacrifiés. Il faut aussi préciser que ces sites d'accueil auront toutes les commodités. Nous n'allons pas répéter les erreurs commises à Kossou ou ailleurs où vous avez des villages sans école, sans route, sans centre de santé, sans centre commercial, sans électricité Les villages retenus pour accueillir les populations déguerpies sont-ils déjà favorables ?
Nous attendons qu'un accord soit trouvé avec les populations de Kpangbassou et de Bézro pour aller vers les notabilités des villages précités. A ce stade de mon propos, je voudrais préciser que les sites d'accueil ne seront pas gratuits. Le plan directeur d'urbanisme initial n'a-t-il pas été modifié, au point d'expliquer le refus de Kpangbassou de quitter le site actuel ? Le nouveau plan n'a-t-il pas intégré Kpangbassou, contrairement à ce qu'avait prévu le Président Félix Houphouet-Boigny ?
Bonne question. De 1980 à 1981, le Président Houphouet avait demandé, à la Direction générale des grands travaux (DCGTRX) et à l'Architecte Clément Cacoub, de concevoir le plan d'urbanisme de Yamoussoukro. Ce travail a été fait. Et une fois terminé, Fraternité Matin avait pris soin de publier ce Plan d'urbanisme dans le spécial indépendance, décembre 1983. Voici ce numéro spécial Yamoussoukro de demain, une grande métropole à vocation internationale''. Sur ce plan d'urbanisme, il n'est marqué nulle part les villages de Kpangbassou et de Bezro.
D'ailleurs, au cours d'une de nos rencontres avec le Chef de Bezro et ses notables, un des notables avait fait le témoignage suivant : Un jour, à leur grande surprise, le Président Houphouet-Boigny était venu à Bezro et il leur a dit ceci : où souhaiteriez-vous que je vous réinstalle lorsque j'aurai détruit ce village dans le cadre de la construction de la capitale ? Pris de panique, personne n'a pu répondre à cette question, y compris le chef du village d'alors. Et le Président de dire : je vous réinstallerai derrière la route qui mène à Attiégouakro.? Fin de citation.
Mieux ! l'ancien chef du village de Kpangbassou, le père du chef du village actuel avait loti et vendu un espace de l'actuelle zone administrative en 1981. Le Président Félix Houphouet-Boigny a fait détruire immédiatement les 152 maisons, sans indemnisation.
Vous confirmez donc que ces deux villages doivent être déguerpis . Ce document que voici l'atteste ! En conséquence, nous disons que Kpangbassou et Bezro devraient être bel et bien déguerpis pour la construction de la capitale.
Ce qui a été modifié par rapport au plan initial, c'est le redimensionnement de la largeur de la voie triomphale à partir du carrefour du Lycée Scientifique jusqu'à la limite nord-ouest du village de Morofê, compte tenu des habitations jouxtant la voie actuelle. Sur le plan initial, cette voie triomphale devrait avoir environ 20 à 25 km de long (du Palais présidentiel actuellement en construction à l'Aéroport de Yamoussoukro) et 120 m de large.
Sur le nouveau plan, vous verrez que cette voie triomphale est subdivisée en trois parties :
du Palais présidentiel au carrefour du Lycée scientifique (7 Km de long environ, 120 m de large) ; du carrefour du Lycée scientifique à la limite nord-ouest du village de Morofê (la largeur de cette voie a été réduite pour des raisons citées plus haut) ; de la limite nord-ouest du village de Morofê à l'Aéroport (120 m de largeur)
En regardant le contour du plan d'urbanisme, vous constaterez que rien n'a été modifié par rapport au plan initial. Nous insistons pour dire que lorsque le Président Houphouet-Boigny avait fait dessiner ce plan, lui et ses architectes avaient prévu l'implantation des différents édifices sur le nouveau plan actuel. Ce n'est pas le Président Gbagbo, encore moins le gouverneur, qui ont prévu l'implantation du Palais présidentiel, du Palais de l'Assemblée nationale et du Sénat en ces lieux. Comment expliquer alors, malgré cela, que des constructions continuent de sortir de terre à ce jour ?
Je dirais que c'est un peu de la mauvaise foi. Personne n'ignore ce plan directeur et je voudrais ajouter qu'il y a des gens qui n'ont jamais cru au transfert effectif de la capitale. Et dans l'ombre, ils ont encouragé des personnes à construire des maisons un peu partout dans la zone administrative et politique. Voilà la vérité !
Le constat, c'est que ce sont des maisons réalisées après l'acquisition de documents. Hélas, s'il y a eu des maisons réalisées après l'acquisition des documents, c'est qu'il y a une complicité de l'administration, il faut dire les choses clairement. S'il n'y avait pas cette complicité administrative, personne n'aurait eu de lettre d'attribution pour construire ! C'est cette complicité administrative que nous dénonçons aujourd'hui. Kokrenou est pratiquement construit, aujourd'hui. Dans les négociations qui vont commencer bientôt, allez-vous prendre en compte ces aspects ou proposer la destruction, sans condition de ces logements ?
Réglons les problèmes au cas par cas. Que dénonçons-nous ? C'est le non-respect du plan d'urbanisme et du décret de 1997. Car nous n'avons pas connaissance d'un projet de lotissement de Kokrenou approuvé par le ministre de la Construction, de l'Habitat et de l'Urbanisme. Certains font fi de tout cela et donnent des autorisations n'importe comment à l'insu de la commission d'attribution et de retrait des lots. C'est impensable, qu'on construise des maisons dans la ceinture verte de la zone administrative et politique ! Aujourd'hui, l'entreprise PFO a des problèmes au niveau de la viabilisation de la zone administrative et politique pour l'ouverture des différentes voies. Dans la ceinture verte où PFO devait faire des ouvertures de voies, il se trouve qu'il y a des maisons construites ou en construction. Nous serons obligés d'aller vers ces personnes pour qu'une solution soit trouvée. Yamoussoukro doit être une belle ville, il faut qu'on ait le courage de prendre des décisions vigoureuses. On dit communément que nul n'est censé ignorer la loi !

Le plan directeur prévoit-il suffisamment d'espace pour la municipalité et les particuliers qui souhaitent construire ? Tout n'a-t-il pas été réservé pour le transfert de la capitale ?

Référez-vous au décret n° 97-177 du 19 mars 1997 portant approbation et déclaration d'utilité publique du périmètre du projet d'urbanisation de la ville de Yamoussoukro (ndlr : cf. Frat Mat du 17 septembre 2007 - PP. 2-3). Qu'est-ce à dire ? Cela signifie, selon l'article 3 de ce décret, que même pour planter une aiguille, il faut s'adresser à l'autorité qui est le ministère de la Construction, de l'Habitat et de l'Urbanisme. Si le District, la mairie et les particuliers veulent initier des lotissements et des constructions, ils doivent solliciter le déclassement des sites concernés auprès du ministère de la Construction, de l'Habitat et de l'Urbanisme. L'ex-préfet disait, dans les colonnes de Fraternité Matin du 4 avril 2007, que les seuls lotissements autorisés, c'est-à-dire approuvés par le ministère de la Construction, de l'Habitat et de l'Urbanisme sont les lotissements de Kami extension, de Nanan et d'Aboukro. Nous nous demandons alors, comment des lettres d'attribution ont pu être distribuées à certains acquéreurs de lots dans les zones non autorisées ?

Le fait que le transfert de la capitale ait connu un grand retard (c'est depuis 1983 que la loi a été votée) et le manque de suivi par l'administration ne sont-ils pas à l'origine du non respect de ce plan ?

Il faut avoir le courage de le dire. Les députés ont voté la loi depuis 1983 certes, mais n'oublions pas la crise économique de 1987. De 1983 à 1997, voire 2000, nous n'avons pas assisté à ces constructions anarchiques. Donc, la plupart de ces constructions que vous voyez ont été réalisées après l'année 2000. Et l'explication, selon moi, c'est qu'il y a eu une complicité administrative quelque part. Nous devrions respecter le plan d'urbanisme et avoir comme boussole le décret n° 97-177 du 19 mars 1997, surtout que ce plan d'urbanisme était joint au décret.
Est-il possible d'apporter des modifications à ce plan d'urbanisme pour tenir compte de certains sites bâtis ou allez-vous simplement respecter ce plan ? Ce qui suppose qu'il y a un coût à payer pour l'indemnisation de ceux qu'on pourrait appeler des victimes ?
Je voudrais être clair. Pour ce qui concerne la zone administrative et politique, si une villa est implantée sur le site réservé à la construction du Sénat et que celle-ci n'est pas détruite, on ne pourra pas construire le Sénat ; on ne respectera pas non plus le plan d'urbanisme. C'est pour cela que le Président Gbagbo nous a instruits de rencontrer toute les personnes concernées dans cette zone et de lui faire des propositions. Pour la zone de Kpangbassou extension présumée lotie avec plus de 400 lots vendus, la commission présidée par Monsieur le Préfet étudiera cas par cas ce dossier et nous pensons que toute régularité sera régularisée mais toute irrégularité restera dans l'irrégularité. L'administration étant une continuité, me dira-t-on, mais une continuité dans la transparence et la régularité.
Qu'attendez-vous des cadres et des populations de la cité des Lacs ?
Je voudrais lancer un appel à tous les fils et à toutes les filles de Yamoussoukro ; à tous les responsables de Yamoussoukro, de quelque parti politique que ce soit : nous sommes de passage à ces différents postes, mais Yamoussoukro restera toujours Yamoussoukro. Nous devons donc taire nos querelles et surtout, nous ne devons pas voir nos intérêts personnels. Nous nous déclarons tous héritiers d'Houphouet, nous devons tous respecter le plan directeur qu'il a conçu. Parce que, ce que l'histoire retiendra, c'est que cette ville a été conçue par le Président Houphouet-Boigny. Lorsque vous allez à Washington, la ville de Washington est l'?uvre de George Washington. Nous n'avons pas le droit de dénaturer ce que Houphouet-Boigny a conçu. C'est l'héritage qu'il nous a laissé. Que les uns et les autres regardent dans la même direction et surtout que nous accompagnions le Président Laurent Gbagbo qui a eu ce courage politique de continuer tous ces grands travaux.


Paulin N. Zobo
envoyé spécial à Yamoussoukro

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