mercredi 19 septembre 2007 par Fraternité Matin

Le Chef de l'Etat est intervenu, hier, sur le processus de sortie de crise. Sur les personnes qui se plaignent de la lenteur ou de la rapidité avec laquelle les choses évoluent selon elles. Je vois des gens qui parlent : oui, ça va vite, oui, ça ne va pas vite. Quand on ne faisait rien, ils ne disaient rien. Quand le processus était complètement bloqué, ils ne disaient rien. Certains croient qu'eux seuls ont droit à la parole. Je vous dis cela pour ramener un peu les Ivoiriens à la raison. Pour leur dire qu'ils ne peuvent pas être plus pressés que moi. Le Président Gbagbo a indiqué que lorsqu'il dit qu'il faut aller vite, vite, vite, certains croient que c'est un effet de style. Ce n'est pas un effet de style. Pour qu'un pays soit gouverné, il faut qu'un Président soit élu, qu'il ait les pouvoirs que la Constitution lui donne. Et qu'il forme le gouvernement qu'il veut pour gouverner la Côte d'Ivoire, selon les promesses qu'il a fait au peuple C'est pour cela essentiellement qu'il faut qu'on aille vite aux élections. Il faut donner à la Côte d'Ivoire une trêve très rapidement Il y en a qui donnent des dates lointaines, je ne suis pas d'accord. Le Président Gbagbo veut que les gens se mettent en ordre et que le travail se fasse le plus efficacement possible pour rapprocher les dates, afin d'aller vite aux élections, parce qu'il y va de la vie de la Côte d'Ivoire Il faut donner au pays les ressorts normaux. Plus vite on ira aux élections mieux cela vaudra pour la Côte d'Ivoire. Quiconque décide de retarder les élections est un criminel contre la Côte d'Ivoire. Il faut donner la parole au peuple pour qu'il décide de qui devra le diriger. Le Chef de l'Etat estime qu'aujourd'hui, on peut préparer les élections et le faire honnêtement. Nous n'avons pas besoin d'attendre un an, deux ans. Que devient le pays pendant ce temps avec une direction n'zassa ?, a-t-il interrogé. Je suis engagé à ce que nous allions aux élections. Que ce soit en Afrique ou dans le monde autour de nous, nous avons vu des gens compter des bulletins de vote à la main. Il n'y a pas une élection idéale, les élections sont faites par les hommes et pour les hommes. Nous faisons des efforts pour qu'il y ait le moins de fraude possible. Nous ne pouvons sous le prétexte d'atteindre la perfection, retarder indéfiniment les souffrances de la Côte d'Ivoire, a-il ajouté comme pour s'opposer à la date de la présidentielle que la Commission électorale indépendante (CEI) a avancée, au plus tôt, en octobre 2008. Si et seulement si les audiences foraines prévues pour démarrer le 25 septembre, s'achèvent en décembre de cette année. Le Chef de l'Etat est ainsi contrarié dans sa volonté d'aller vite, vite à l'élection.
Initialement prévue par l'Accord de Ouaga (conclu le 4 mars dernier) pour avoir lieu dans dix mois, la présidentielle a été ajournée par le Cadre permanent de concertation (CPC, organe de l'Accord) qui l'a fixée au premier trimestre 2008. La CEI en a décidé autrement.

M. A. Djidjé

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