mardi 18 septembre 2007 par Fraternité Matin

Adouko Narcisse, un jeune Abouré de 25 ans, originaire de Bonoua, n'a plus de sexe depuis le dimanche 16 septembre. Des individus sans coeur, agissant en véritables charcutiers, le lui ont arraché avec une machette après l'avoir copieusement roué de coups. Tout a commencé, explique la victime, dans la nuit de dimanche dans un campement situé entre Samo et Bonoua. Couché sur la véranda de la cour familiale au quartier Begnéri, avec autour de lui une foule de curieux spectateurs et grimaçant de douleur, il raconte. Je revenais de Noé, où je m'étais rendu il y a deux semaines pour chercher à exercer quelques petites activités, sans succès. Arrivé à Samo aux environs de 18 heures, ce dimanche et sans argent, j'ai décidé de rallier Bonoua à pied?. Parvenu au niveau d'un campement dont il dit ignorer le nom, il cherche à satisfaire une envie de cigarette. C'est là qu'il va intégrer un petit groupe d'individus, certainement des habitants du campement, des gens avec qui il dit avoir partagé quelques verres de koutoukou, la boisson locale. Dans les échanges et discussions, ses compagnons de beuverie veulent en savoir un peu plus sur son identité. Il décline alors à ceux-ci qu'il est un jeune Abouré déplacé de guerre. Ce sur quoi ses hôtes, qui, soutient-il, s'exprimaient en abouré comme lui, émettent des doutes parce qu'il ne porterait sur lui aucun papier. Narcisse Adouko dit avoir founi autant de références et de renseignements sur ses origines familiales, sa provenance et sa destination, rien n'y fit. Ses compagnons décident alors de l'accompagner?. Cinq individus armés de machette et d'un fusil le mènent avec brutalité jusqu'au bord de la voie principale d'Aboisso. Il était 22 h environ, indique-t-il. Là ils décident dans un premier temps de me purger avec du produit gamaline?. Après de chaudes discussions entre eux, ils abandonnent cette idée. Et la funeste idée qui va germer dans la tête des criminels sera alors de lui ôter le sexe avec une machette. Maîtrisé par quatre, le cinquième va se saisir du bout du sexe de Narcisse et avec l'adresse du cruel toubib à l'esprit embrumé par les fortes doses de koutoukou ingurgitées, lui coupe à la racine sa verge. Voulant l'achever avec le fusil après l'étape de la charcuterie, Narcisse ne doit son salut? qu'à l'arrivée d'un véhicule qui, indique-t-il, a mis ses phares sur nous?. Ses bourreaux s'enfuient et abandonnent l'émasculé Narcisse au bord de la route. C'est affolé et tout en sang qu'il rentre à Bonoua, criant et hurlant de douleur.

Arsène Kanga
Correspondant régional

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