mardi 18 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Le président de l'ONG Action humanitaire, M. Tapé Mambo Lucien et son conseil, Me Hamza Attéa, ont effectué, le lundi 17 septembre 2007, une visite inopinée dans trois formations sanitaires publiques du District d'Abidjan. Pour non seulement constater de visu, l'effectivité de la reprise du travail par les médecins, mais aussi tirer les conséquences de la grève initiée par le Syndicat national des cadres supérieurs de santé de Côte d'Ivoire. Même si le personnel des formations sanitaires publiques visitées, notamment les CHU de Treichville et de Yopougon et l'hôpital général de Port-Bouët, a effectivement repris le travail, il n'en demeure pas moins que les populations ont, une fois encore, payé un lourd tribut lors de la grève déclenchée par le SYNACASS-CI, le 4 septembre dernier. Huit morts ont été enregistrées pour la journée du samedi 15 septembre 2007, à la morgue de l'hôpital général de Port-Bouët. Un chiffre qui ne reflète pas la réalité, surtout qu'aucun service d'urgences de ces établissements sanitaires n'a accueilli de patients au cours de cette grève. ''Ce n'est pas normal que dans un pays de droit comme la Côte d'Ivoire, nous soyons encore à l'état de ne pas respecter la vie humaine qui est au-dessus de toutes les revendications. C'est pourquoi, nous allons instruire nos avocats pour que ce genre de situation ne se répète plus en Côte d'Ivoire'', a indiqué M. Tapé Mambo Lucien. Selon Me Hamza, la loi du 11 septembre 1992 et le décret du 2 mars 1994 font obligation au personnel de santé, d'assurer un service minimum en cas de grève, dans la mesure où, explique-t-elle, il y a des traitements de certains malades que "l'Etat ne peut différer". ''Nous allons empêcher l'Etat, par tout moyen légal, d'honorer ses engagements vis-à-vis de ces médecins, parce qu'on ne peut pas mettre en danger la vie des citoyens par des grèves sauvages et illégales et violer impunément la loi. Nous allons donc rencontrer les ayants droits des victimes et en leur nom, saisir les procureurs de la République du Plateau et de Yopougon, pour que des actions judiciaires soient menées contre le SYNACASS-CI'', a lancé Me Hamza. Des témoignages concordants font état de ce que des médecins membres de ce syndicat ont empêché plusieurs médecins d'avoir accès à leurs services dans certaines formations sanitaires. Un acte qui du reste est considéré par Me Hamza comme un ''crime'', eu égard aux dispositions pertinentes du Serment d'Hippocrate.
O.D

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