mardi 18 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Comme Yopougon Koweït, la semaine dernière, Abobo a manifesté, hier, contre le coût de la vie. Il s`est agi, précisément des commerçants et des consommateurs de la commune qui devant la cherté de la vie, ont décidé de crier leur colère aux autorités. Très tôt donc ils ont pris d`assaut le rond point d`Abobo en face de la mairie. Le grand marché n`a donc pas ouvert, comme nous l`avons constaté, à notre arrivée. Cependant la manifestation n`a pu avoir l`ampleur attendue puisque les acteurs de ce mouvement ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène. La forte odeur suffocante (quand nous y arrivions) témoigne de l`action des policiers dont plusieurs cargos y étaient encore stationnés. Moussa Doumbia (instituteur) et consommateur ayant pris part à cette protestation nous a laissé entendre que les informations circulaient depuis plusieurs jours. " Nous avons entendu que les marchés seront fermés aujourd`hui pour crier notre souffrance aux gouvernants devant la hausse des produits de première nécessité. Depuis ce matin donc, nous sommes en alerte ; nous avons manifesté devant la mairie, mais nous avons été gazés par les policiers de la commune. Tous les commerçants n`ont pas ouvert et nous ne savons pas jusqu`à quand cela va prendre fin, parce que nous entendons continuer jusqu`à ce que les gouvernants réagissent, parce que trop c`est trop ", a-t-il révélé. Maï, commerçante de vivriers, se dit également "choquée" par la situation que traverse le pays. " Ce mois est un mois de grande consommation, tout a augmenté, on ne sait où donner de la tête, l`Etat ne réagit pas, vous devez nous aider à faire entendre nos cris de douleur ". Au marché gouro, tout est fermé, mais les femmes veillent au grain. Elles nous déclarent qu`elles ne peuvent rien payer : la baguette de pain est passé à 150F ; le litre d`huile à 800F ; le gaz affiche des prix exorbitants. Bref, c`est la désolation chez les consommateurs mais également chez les commerçants, comme ces femmes du vivrier nous l`ont indiqué. A Adjamé, à Yopougon les commerces sont restés ouverts. Mais, ce n`est pas la grande sécurité puisque les commerçants sont informés d`une éventuelle manifestation sur les marchés de ces communes. Vivement que les mesures annoncées par le gouvernement entrent en vigueur afin de soulager les consommateurs.

P.T

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