mardi 18 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est sous le règne de l'empereur socialiste de la refondation que la Côte d'Ivoire va connaître cette mesure fiscale toute particulière. On peut d'abord se poser la question de l'opportunité de cette reforme de l'IGR. Est-ce que les Ivoiriens ont vraiment besoin de ça ? Ou bien renversons un peu, est-ce que l'Etat avait besoin d'aller si fort, de presser si fort des travailleurs déjà fatigués, exténués et désemparés par une crise aussi longue et aussi éprouvante ? Aujourd'hui, la pauvreté a brisé toutes les limites, elle a atteint tous les foyers, elle circule comme l'air, aussi bien à Abidjan que partout dans le pays. On peut la sentir de partout, on peut même la toucher. Ajoutez à cela, la flambée générale des prix des produits de première nécessité sur le marché, tous les marchés. Tout est cher, tout est rare. Le racket de nos forces de l'ordre sur les routes explique en partie cette situation difficile. La corruption est devenue monnaie courante. Face à cette situation tragique, l'Etat a démissionné. Et les consommateurs subissent la loi des commerçants. Mais, ce n'est pas tout le monde qui subit. Disons qu'il y a deux Côte d'Ivoire. Celle des jouisseurs et celle des gémisseurs. Les refondateurs se bâtissent des villas et des immeubles à tour de bras. Ils s'offrent et offrent des véhicules dernier cri. Ils affichent un train de vie arrogant. Gbagbo lui-même s'est octroyé un budget de souveraineté qui avoisine les 60 milliards de nos francs. Il s'est assis sur les revenus du pétrole. Les ressources du cacao, du gaz et du pétrole font partie du budget de souveraineté de la refondation. Pendant ce temps, le peuple crie famine, les masses laborieuses n'en finissent pas d'appeler à la grève, fatiguées qu'elles sont de serrer une ceinture qui commence à les asphyxier. Parfois, elles sont obligées de recourir à la "grève criminelle" pour qu'on les écoute. Mais quand Gbagbo donne par la main droite, il pense toujours à la récupérer par la main gauche. C'est la seule manière de comprendre l'acte qu'il vient de poser, loin des regards indiscrets de nos parlementaires mis en congé technique après l'accord de Ouaga. C'est Gbagbo qui règne et qui gouverne, il décide et on y va, haut-les-c?urs ! Merci d'anticiper ton prochain cadeau de fin d'année aux travailleurs.
ASC

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