lundi 17 septembre 2007 par Notre Voie

Si rien n'est fait, il est fort probable que les Ivoiriens soient privés d'eau potable à compter du mercredi prochain.
"Zadi Kessy est inhumain, il casse le sucre sur notre dos. C'est un homme méchant qui refuse d'améliorer nos salaires de misère. Nous n'avons plus envie de le voir à la tête de l'entreprise. Plus grave, il refuse de discuter avec les travailleurs. Ni les intimidations, ni les menaces de la direction générale de la Sodeci ne nous feront reculer. Notre mot d'ordre de grève entre en vigueur à partir de mercredi, même si la direction générale est déterminée à faire échouer notre grève par le déploiement des militaires pour la surveillance du réseau?. En tenant ces propos samedi Abobo, lors d'une réunion de bureau, M. Bilé Amon Gabriel, secrétaire général du syndicat national des travailleurs du secteur de l'eau (SYNATRASE), entendait montrer deux choses: les injustices qui frappent les agents au niveau salarial, et la dictature du PCA du groupe Sodeci-CIE. Deux raisons fondamentales à l'origine du préavis de grève déposé sur la table de Marcel Zadi Kessy par le Synatrase le 10 septembre dernier. Au moment où, selon les agents, le contrat de la Sodeci avec l'Etat prend fin le 30 septembre prochain. Si avec l'ancien contrat on n'obtient pas les 60% de revalorisation salariale, nous serons amenés à demander 100% de revalorisation avec le nouveau contrat? menacent les membres du bureau exécutif du synatrase très sûrs du succès de leur grève au niveau nationale. Stigmatisant les salaires de misère à la Sodeci, Bilé Amon Gabriel et ses camarades ont notamment cité le cas des agents de réseau, des agents de zone et des agents de production dont le salaire brut mensuel varie entre 101 mille et 139 mille quelle que soit l'ancienneté, le profil de carrière n'existant pas. Ce n'est pas tout. Ceux-ci dénoncent le refus de la Sodeci de prendre en charge les travailleurs qui contractent des maladies dans l'exercice de leur fonction. En dehors de la revendication relative à l'amélioration des conditions de travail, ce syndicat, qui existe depuis décembre 2006, dans sa logique de revalorisation de salaires, exige la reclassification de la Sodeci dans un secteur adéquat autre que celui des travailleurs publics?. Face à cette volonté des travailleurs d'aller en grève, la direction générale ne reste pas les bras croisés. Elle opte pour la menace et la répression. Le respect de la liberté syndicale n'exclut pas le respect de la loi. Votre organisation pour qu'elle soit représentative, doit d'après les dispositions du code du travail, détenir au moins 30% du suffrage exprimé lors des élections. A ce jour, aucune élection n'est encore intervenue pour déterminer votre représentativité comme l'exige la loi. D'où vient alors le préavis de grève dont la direction générale est saisie ? La direction générale vous informe que toute grève qui découlerait de ce préavis serait illégale et entend en tirer toutes les conséquences de droit. Votre attitude étant constitutive d'une violation flagrante de la loi?, écrit dans un courrier adressé au synatrase, M. Eba Basile D.G de la Sodeci qui a fait ampliation de ce courrier à la présidence de la République. Tout en préparant la surveillance des vannes par des forces de l'ordre le jour de la grève. Interrogé hier, l'homme a assumé cette lettre. A l'opposé, les travailleurs dont la structure syndicale est reçue ce matin à 11h30 par le ministre de la Fonction publique et de l'emploi préparent les contre-plans pour prendre à défaut la direction générale.






Félix Teha Dessrait dessrait@yahoo.fr

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