lundi 17 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

"Nous ne pouvons pas donner de date sur le calendrier Mais les élections pourraient se tenir au plus tard en Octobre 2008 ". C'est la révélation faite par le Président de la CEI, M. Robert Beugré Mambé, lors d'une conférence de presse le jeudi 13 Septembre dernier. Si avec bonne foi et dans un souci d'éviter à la Côte d'Ivoire encore des élections calamiteuses, le Président Mambé souhaite le déroulement normal du processus électoral, la question qui découle de cet état de fait, ou qui vient immédiatement à l'esprit, c'est : A qui profite ce nouveau décalage électoral? .
Il apparaît évident que ce nouveau report va inéluctablement privilégier un des candidats en lice pour la présidentielle 2008.
Or les principes élémentaires de la démocratie commandent que tous les candidats soient sur un pied d'égalité. On se souvient en effet que c'est depuis Octobre 2005 que le mandat constitutionnel du Président en exercice a pris fin. Depuis cette date, c'est la nième prolongation qui se dessine à l'horizon. Et chaque prolongation sonne comme la perpétuation d'un système qui a causé et continue de causer tant de souffrances aux Ivoiriens.
Les Ivoiriens qui attendaient la fin de leur souffrance depuis Octobre 2005, doivent-ils accepter et continuer de subir ce système qui est la source de tant de malheurs et de dégâts collatéraux ?
-Cela équivaudrait pour un salarié ivoirien de continuer de nourrir et de s'occuper au quotidien d'au moins cinquante (50) personnes ;
-Cela équivaudrait aussi à la perpétuation d'un Etat de non Droit ;
-Cela signifie pour les Ivoiriens de continuer de vivre dans un pays où l'égalité des chances n'existe plus ;
-Un pays où pour être admis à un concours de la fonction publique, il faut appartenir à un clan. ;
-Un pays où le pouvoir d'achat continu sa vertigineuse dégringolade avec une inflation galopante ;
-Un pays où le chômage a atteint un taux jamais égalé ; soit près de 99% de la population active ;
-Continuer d'attendre, c'est cautionner la prolongation de la tricherie ;
-Continuer d'attendre, c'est accepter le règne de la médiocrité et de l'illégalité ;
-Continuer d'attendre, c'est donner une prime à ceux-là mêmes qui, n'ayant jamais travaillé, profitent de cette situation trouble, pour ?S'ENRICHIR VITE VITE ? en puisant impunément dans les caisses de l'Etat. Il faut donc immédiatement mettre fin à tant de dégâts et de gestion calamiteuse de ce beau pays.
Et s'il est admis que la prolongation est la seule solution pour éviter un nouveau ?braquage électoral?, alors le " partage de la gestion du pouvoir " s'impose
Il faut donc que l'ONU et les Ivoiriens dans leur ensemble prennent à nouveau leur responsabilité. En effet, en proposant " le Dialogue direct " en lieu et place de la résolution 1721, les refondateurs prenaient leur responsabilité pour régler à leur manière la crise ivoirienne ; écartant ainsi de fait l'ONU et la Communauté Internationale. Or, l'Accord de Ouaga prévoyait des élections au plus tard au prémier trimestre 2008. Le report à nouveau des élections sonne comme un lamentable échec des Accords de Ouaga. L'ONU et toute la classe politique ivoirienne se doivent donc de reprendre en main le dossier ivoirien. Seul ce système de ?partage de la gestion du pouvoir? permetra de mettre tous les citoyens ivoiriens sur le même pieds d'égalité afin d'organiser des elections transparentes et équitables dans la paix.
la Paix totale est à ce prix !



Le Député
KOUASSI Allomo Paulin
Ex-député de Bouaflé
S/Préfecture

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